L’importance de bien s’entourer

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Depuis quelques temps, je me fais la réflexion de comme il est important de bien s’entourer. On connait tous l’adage « mieux vaut être seul que mal accompagné ». Pourtant, il semble que beaucoup de gens sont mal accompagnés. Du moins, si on en lit les posts sur LinkedIn.

C’est fou le nombre de personnes qui réussissent une formation et l’annoncent sur LinkedIn en commençant par parler de tous ceux qui n’ont pas cru en eux. A croire qu’on est vraiment entouré de connards.

Alors, j’ai deux questions : est-ce que vraiment personne n’a cru en eux ? Ou est-ce qu’ils ne se rappellent que de l’avis des connards ?

C’est plus vendeur la petite storytelling du « j’ai réussi alors que personne n’y croyait » mais quand même. Il y a bien des gens qui nous soutiennent. Du moins, je l’espère pour eux. Mais c’est comme si ces personnes n’avaient pas existé. Ou elles sont simplement relayées au second plan. Alors que ça devrait être les seuls qu’on écoute. Mais c’est plus trendy de dire qu’on a réussi envers et contre tous. Et moi, je trouve ça bien triste. Se rappeler que de ceux qui nous ont dévalorisés par jalousie, envie ou méchanceté. Parce que oui, ceux qui vous découragent alors que vous entreprenez quelque chose sont des pauvres gens frustrés. Et leur petit avis devrait rester inécouté. Peut-être qu’ils le disent parce qu’ils n’auront jamais le courage d’entreprendre ce que vous faites. Mais c’est leur problème. Ce n’est pas en écrasant les autres qu’on avancera. Et ce n’est pas en écoutant ces petits avis futiles et négatifs qu’on s’épanouira.

Alors écoutez ceux qui vous soutiennent, vous aident et vous encouragent. Et oubliez ceux qui n’ont pas cru en vous. Vous n’en serez que plus léger et votre réussite ne sera que plus belle. Le positif amène le positif. D’autant que ceux qui vous ont soutenu méritent d’être remercié. Ceux qui vous ont découragés ne méritent même pas une lettre tapée sur votre clavier. A croire qu’on oublie plus vite les personnes positives de nos vies au profit de gens qui ne prêteront jamais une attention à notre réussite. ABE.

P.S.: un merci tout particulier a ma super maman qui est toujours là pour me soutenir et relire mes billets d’humeur en primeur

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Trouver l’épanouissement

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Nous arrivons au chapitre de clôture de cette aventure.

Soyons honnête, ce n’a pas été simple. J’ai commencé par me sentir triste et submergée. Puis par me sentir incapable de faire face, par perdre confiance, par me torturer en me comparant aux autres. Mais j’ai continué à tout donner pour être la meilleure. Ou peut-être simplement être remarquée et félicitée pour mon travail. Mais toujours rien. Puis, ça a été le pétage de câble. Au moins, il m’a ouvert les yeux. J’ai su ce que je voulais faire et ce qui me faisait vibrer. J’ai mis tout en œuvre pour y arriver. Ensuite, j’ai su ce que je voulais être. Et là aussi, j’ai tout mis en œuvre pour devenir la personne que je veux être.

Aujourd’hui, je suis sereine et heureuse. Je suis aussi très fière.

Je sais que j’ai parcouru un long chemin. Sinueux. Un long chemin que certains voudraient cacher. Et oui, burn-out, c’est un vilain mot et une embûche dans un parcours professionnel. « Madame, pourquoi avoir changé de voie ? ». « Oh vous voyez, j’étais si triste dans mon travail, par manque de reconnaissance et parce que cet emploi ne me faisait pas vibrer que j’ai fait un burn-out ». Je vous assure que l’employeur ne rappelle pas le candidat.

Pourtant, cette expérience fait de moi qui je suis aujourd’hui. Plus forte, sûre de moi et de mes choix, heureuse et sereine. Je suis plus forte, parce que je sais que ce n’est qu’une passade. Un bout de chemin escarpé que je suis apte à traverser même sans 4×4. Sûre de moi et de mes choix, parce que je me suis posée les questions. J’ai dû voir la vérité en face et j’ai choisi de me donner les moyens de devenir qui et ce que je veux. Heureuse et sereine, parce que je suis bien avec mes choix et mon histoire. J’ai accepté ce qui m’est arrivé. J’ai fait face et près d’un an après, je me suis non seulement relevée mais aussi élevée.

Et oui, les mots burn-out et pétage de câble pourront faire peur aux employeurs. Cependant, ils oublient que cette expérience m’a beaucoup appris. Ils oublient que si, aujourd’hui, je travaille pour eux, c’est par choix et non pas par nécessité, pour du long terme et pour réaliser de grandes choses.

J’ai parcouru un long chemin en cette dernière année. Changements de vie, changements de voie, choix, études et nouvelle profession. Ça n’a pas été simple. Une sacré expérience. Surtout, une sacré étape dont je suis très fière. J’ai trouvé le croisement du bien-être. J’ai découvert qui je voulais être, et j’ai appris à m’affirmer. J’ai appris à ne plus m’imposer d’être parfaite. Ni d’être la meilleure. J’essaie de me foutre la paix en arrêtant de me torturer, de me comparer, d’avoir honte de moi. Je sais enfin ce que je veux faire et qui je veux être.

J’espère vous avoir inspiré. Parfois, vous avoir agacé peut-être aussi. En tout cas, je vous remercie d’avoir lu mes billets d’humeur.

Bienveillance et je-m’en-foutisme

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Je-m’en-foustime & Bienveillance. Voilà deux termes qui semblent bien contradictoires. Pourtant, ils sont duals et complémentaires. Et nécessaires à notre bien-être.

Avant de vous parler plus en détail de cette dualité et de comment je l’applique dans ma vie, il y a deux ouvrages que je vous conseille :

Revenons-en à ce fameux et bénéfique je-m’en-foutisme bienveillant.

Comme le dit Sarah Knight : « Imaginez comme votre vie serait plus belle si vous pouviez dire non à des choses qui ne vous intéressent en fait absolument pas et disposer de plus de temps, d’énergie et d’argent pour dire oui à celle qui vous font vibrer. » (p.21).

Ce n’est que le début d’un livre inspirant sur comment appliquer le « rien à foutre » et le « même pas désolé », comment penser à soi d’abord, s’autoriser et à dire non et surtout s’affranchir des obligations et de la culpabilité. En gros, comment choisir ce qui nous plait et nous intéresse, en profiter et ne pas se sentir mal. Dans le fond, c’est ça qui permet d’atteindre le bien-être et la sérénité. Choisir ce qu’on veut faire, qui on veut être et le vivre pleinement parce qu’au fond, on s’en fout de ce qu’en pensent les autres. Et c’est ça aussi dans le monde du travail.

C’est là que le lien avec le « se foutre la paix » apparait.

Il faut se foutre la paix. Arrêter de vouloir être remarquer et féliciter par ses supérieurs. Qu’on s’entende, s’ils le font, c’est super agréable. Mais, bien que ce soit super important, s’ils ne le font pas, il ne faut que pas ça vienne nous empoisonner. Il devrait le faire. C’est ingrat de ne pas le faire. Et ce sont certainement des idiots de ne pas remarquer le travail accompli. Mais soit. On ne les changera pas. Il faut donc s’en foutre. Et, dans un second temps, il faut se foutre la paix. On donne le meilleur de soi pour ce qui nous intéresse, on donne le mieux qu’on a envie de donner pour le reste. On arrête de se mettre la pression, de vouloir être parfait et de se pourrir la vie parce que les autres ne le remarquent pas. On s’en fout de ce que les autres pensent. Est-on heureux de ce qu’on fait, de ce qu’on donne, de ce qu’on réussit ? C’est tout ce qui compte. C’est en étant heureux et fier de soi qu’on est serein et bien. Ce n’est pas en étant félicité. Ni en étant sous Xanax pour faire face à la pression, aux insomnies et à l’épuisement de devoir être le meilleur.

Il faut prendre ce qui vient sans avoir d’attentes particulières. En gros, se foutre la paix avec bienveillance. Être serein avec ce qu’on donne, ne pas se torturer et ne pas chercher à être parfait.

Voici donc mon conseil, issu de ces deux fabuleux ouvrages : Appliquez le Je-m’en-foutisme pour développer votre bienveillance envers vous, pour vous faire du bien. « Rien à foutre » et « foutez-vous la paix ».

Apprenez à vous foutre la paix avec bienveillance ; apprenez à être bienveillant en vous foutant la paix. Dualité et réciprocité.

Il y a des choses qui sont importantes et il faut y mettre son énergie. Et il y a d’autres choses qui sont moins importantes, et dont on peut se foutre. Royalement se foutre. Sans gêne. Sans culpabilité. Et (putain), ce que ça fait du bien.

Patience, le bonheur arrive !

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Patience.

« Tu verras, ça va tourner ». « Ca sera bientôt ton tour ». « Les choses finissent toujours par s’arranger ». Ah ces phrases qu’on entend tous. On sait bien que c’est vrai. On sait bien qu’il faut être patient. Et on sait aussi que les gens qui le disent le font par gentillesse.

Mais sur le moment, c’est chiant. Oui, soyons honnête. Quand on est pas bien, on veut que ça s’arrange tout de suite. Parce que 1 semaine, 1 mois, 6 mois, c’est long. Surtout que la situation n’est pas au top.

Quand vous avez un rhume (ça dure toujours 7 jours), c’est long d’avoir le nez qui coule. Et bien quand on cherche un nouvel emploi, c’est pareil. Sauf que ça prend généralement plus de 7 jours. Qu’on soit encore en poste ou sans emploi, on se réjouit du jour où on aura trouvé.

Et il faut être patient. Oui oui, je le dis aussi même si quand j’étais dans la situation, ça m’agaçait. Lorsqu’une postulation ne fonctionne pas, ça nous touche. Et c’est normal. Mais ça ne marche pas parce que ce n’est pas la bonne pour vous. Alors patience, patience. Je vous assure que quand vous décrocherez le poste, ça sera vraiment quelque chose qui vous plaira et vous correspondra.

Et c’est ainsi que j’ai appris les vertus de la patience. Entre nous soi dit, je vous la conseille !

Plusieurs mois

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Voila plusieurs mois que j’écris sur le monde du travail. Enfin, surtout sur les méandres et autres dysfonctionnements du monde du travail. Et, comme je vous l’ai dit au début de cette aventure, je le fais pour me libérer et me soigner. Plusieurs mois plus tard, je dois admettre que ça a très bien marché !

Un coup de gueule par çi et un par là, c’était libérateur.

Par ces quelques billets d’humeur, j’ai enfin pu exprimer la frustration et l’agacement que j’ai face à ce monde professionnel et les pressions qui s’y rattachent. Je ne suis pas contre le travail. Au contraire, je suis pour que chacun trouve sa place. Je suis contre le système qui nous formate à une place. Contre ce système où changer de voie est plus difficile que les 12 Travaux d’Hercule. Contre ces lettres de motivation minables et sans sens. Contre le travail qui devient un poids. Contre la pression de toujours devoir faire plus. Contre le manque de reconnaissance. Contre les environnements toxiques et le burn-out. Je ne peux peut-être pas changer tout ça. Mais je peux essayer. Je peux l’écrire en espérant que ça changera. Et si je ne change qu’une perception, c’est déjà le début de la victoire.

Le monde du travail est une jungle. Une jungle où il y aura toujours un collègue empoisonnant, un autre qui tire la couverture à lui, un chef qui ne dit jamais merci. Il y aura toujours des personnes qui cherchent un emploi et qui reçoivent des centaines de réponses négatives. Je ne peux pas changer ça. Mais je peux changer votre perception. Du moins, essayer. Et j’espère que mes billets d’humeur vous ont fait du bien.

Depuis plusieurs mois, j’écris ces billets. Et depuis plusieurs mois, je travaille à la recherche de mon bien-être et de mon bonheur. Plusieurs mois de travail sur moi, et surtout sur mes perceptions. Je vais vous en dire plus rassurez-vous. Mais avant, j’espère que vous êtes prêts à embarquer dans cette deuxième étape parce qu’elle risque de vous changer, vous aussi !

De la lettre de motivation

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Comme chacun d’entre nous, j’ai un jour cherché un emploi. Et pour ça, j’ai dû rédiger une lettre de motivation. Une… enfin que dis-je, des centaines de lettres de motivation.

J’ai en rédigé des centaines et avec des formats différents. Des formelles, des humoristiques, des courtes, des longues, des qui suivaient le principe du vous-moi-nous ou encore des audacieuses. Des qui commençaient en disant que j’étais la bonne personne. D’autres où je le pensais seulement. J’ai même suivi un séminaire pour savoir comment faire. J’ai souvent utilisé et réutilisé des paragraphes, les coupant et les recollant. Ctrl C, Ctrl V, Ctrl X, Delete. Un peu comme une couverture en patchwork.

Et pourtant, je n’ai jamais vraiment vu l’intérêt de ces lettres.

Certaines m’ont menées à un entretien. Clairement pas toutes. Et souvent, j’ai tenté de réutiliser un format qui avait marché mais ça n’a jamais marché deux fois. A croire qu’il n’y a pas de logique. Que ce ne serait qu’une question d’appréciation du recruteur. Ou peut-être est-ce lié au fait que je ne vois pas le but. Et donc, que je ne suis pas très convaincante ?

La lettre de motivation sert à montrer pourquoi on est motivé pour un poste, et pourquoi on est le bon candidat. Pourtant, par principe, si je postule, c’est que le poste m’attire et les tâches me plaisent. Quant au fait d’être le bon candidat, c’est généralement déjà présent dans le CV, censé matcher au profil recherché. Donc, je ne vois pas l’intérêt. Cette lettre n’en dira pas plus sur ma motivation ou mon profil, d’autant plus qu’elle est rédigée dans le but de séduire et de se vendre. Alors, il est clair que je vais dire que je suis motivée et que je suis la bonne candidate. Alors que, finalement, je n’ai lu qu’une annonce de quelques lignes décrivant un poste et un profil.

Du coup, je ne comprends pas le but de ces lettres de motivation. Et je ne dois pas être la seule. Il y a près d’un an, 20 Minuten abordait déjà le sujet. En effet, de nombreuses entreprises n’en demandent plus. Si c’est un gain de temps pour les candidats, ça l’est aussi pour les recruteurs qui n’ont plus à lire des centaines de lettres. Autre point positif : les candidats ne sont plus perçus comme des « solliciteurs » obligés de prouver leur motivation. Et ça aussi, je trouve bien. On envoie un CV pour montrer qui on est et ce qu’on offre. Pas une lettre pour quémander un entretien.

Enfin, vous l’aurez compris, je ne vois ni l’utilité ni l’intérêt de ces lettres. Je pense qu’il faut envisager de nouvelles approches pour sélectionner des candidats. Par exemple, on pourrait poser des questions ciblées aux candidats. Ça nous éviterait de devoir attendre l’entretien pour entrer dans le vif du sujet. Et ça permettrait surtout de se démarquer avant l’entretien. On pourrait expliquer ce qu’on aime particulièrement dans les prestations de la société, comment on envisage le poste et ce qu’on y prévoit de faire. Ça serait bien plus intéressant qu’une lettre type et fade sur « votre société de renom… mon parcours… je saurais être la personne… ». Enfin vous voyez le blabla.

Le monde du travail est une jungle. Et d’autant plus quand on est en recherche d’emploi. On écrit des centaines de lettres pour des refus, voire des non-réponses, et on nous demande encore d’y faire passer de la motivation… ça me semble hypocrite. Et ça devrait changer.

Quand le travail devient toxique

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Le travail devient toxique

En écrivant mon dernier billet d’humeur, j’ai réalisé qu’il y a bien des facteurs qui influencent le mal-être au travail. Il y a bien le stress, mais il y a aussi les environnements toxiques.

Alors, je me suis renseignée sur le sujet. J’ai découvert qu’il y avait de nombreux signes d’un environnement toxique. Il y en a lié au travail en lui-même, comme les tâches excessives , les heures supp’ ou le stress d’être renvoyé. Il y a aussi des signes liés à l’ambiance globale : commérages, moral général bas et contact humain absent. Si ces signes ne sont pas les seuls, ce sont les plus visibles. Autant pour les managers que pour les employés. Globalement, ils ont pour effet de baisser la productivité, mais surtout de baisser la satisfaction ! Et oui, si vous devez réaliser des tâches irréalistes et que de semaines en semaines vous trainez du travail parce qu’il y a trop, ce n’est pas satisfaisant. C’est même décourageant !

Et c’est bien pourquoi, comme le dit si bien la Dr. Amina Aitsi-Selmi, les gens ne quittent pas des emplois, mais des environnements toxiques.

Pourtant, dans ces situations, personne ne semble réaliser la toxicité de l’environnement de travail. Et surtout personne ne semble prêt à changer. A l’inverse, les gens perpétuent cette mauvaise ambiance.

Ce qui est dingue, c’est qu’on sait que les employés d’une société en sont la pierre angulaire. Des employés heureux seront motivés. Et pourtant, on a tendance à l’oublier. Rendement, rendement et productivité. C’est limite si se faire couler un café pour le boire à son bureau n’est pas considéré comme une pause.

Combien d’entre vous mangent en vitesse sur un coin du bureau ? Combien font des heures supp’ chaque semaine pour « vite finir ça » ? Combien pense à la journée du lendemain en se couchant ? Combien ne vivent que travail ?

Ce sont de vrais questions à vous poser. Même si votre emploi vous plait, ce genre de facteurs peut vous le pourrir. Voire carrément vous le faire détester.

Et votre corps dans tout ça ?

Savez-vous ce que subit votre corps quand vous êtes dans le mal-être professionnel ? Maux de tête et douleurs musculaires à cause de l’état d’alerte constant que vous procure votre environnement de travail. Fatigue, troubles du système digestif (oui, oui, caca dur ou caca mou, c’est pas bon), appétit variant et maladie à répétition. Pire encore, perte de libido. Ce n’est pas une blague, le stress diminue la production de testostérone.

Et soyons honnête, quand le travail occupe tout notre esprit et nous stresse, le sexe devient le cadet de nos soucis. Alors, je voudrais pas être alarmiste, mais un emploi qu’on déteste nous déleste de tous les plaisirs de la vie. Douleurs dans notre corps, c’est pas agréable. Être fatigué et ne pas réussir à dormir, pas cool non plus. Et quand on ne peut plus profiter de son petit moment solo sur les toilettes ou des plaisirs charnels de la vie, c’est le summum. Et encore, je vous explique pas comment votre esprit, toujours à penser au travail, vous empêche de profiter des moments de repos, des repas entre amis, d’une bonne bière fraîche au soleil ou juste d’un bon bouquin. Le travail est toujours là, insidieux, dans un coin de votre tête. Presque à vous faire culpabiliser d’oser le délaisser.

Puis, on enchaine les heures supp’ le lundi, pour finir plus tôt le vendredi. Mais vendredi, il y a eu un couac, un dossier ou une autre nouveauté, qui fera qu’on reste quand même tard. Le stress apparait parce qu’on n’a pas pu finir. On a l’impression qu’on ne finira jamais. Qu’on se traine un gros nuage gris de tâches à réaliser. Nuage qui ne s’estompera pas parce qu’il n’est pas prêt de pleuvoir. Et c’est comme ça qu’on glisse. Finalement, on déteste pas vraiment son job en soit, on déteste l’organisation et l’environnement qui l’entoure.

Environnements toxiques mais pourquoi ?

Les environnements toxiques ont plusieurs signes. Mais quels en sont les déclencheurs ? La surcharge de travail ? La recherche de productivité ? Le travail constant qui fait qu’on a plus le temps pour un café, qu’on en perd les rapports humains et qu’on a plus le moral ?

Je pense que c’est une suite d’événements. Pas toujours dans le même ordre. Mais toujours pour la même raison : on a oublié ce que devait être le travail. Le travail ce n’est pas se tuer à la tâche. C’est être satisfait de ce qu’on a abouti, c’est échanger avec ses collègues, c’est rire à une blague de machine à café, c’est se réjouir des futurs projets.

On a aboli l’escalavagisme. Et aujourd’hui, on est esclave du travail. Comme le dit le Professeur Jeffrey Pfeffer dans son livre, on en est à Mourir pour un salaire.

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Burn-out ou mal-être professionnel

La Petite Fille qui voulait être remarquée
burn-out et mal-être professionnel

Ça fait une petite semaine qu’on en a entendu parler : l’OMS aurait ajouté le burn-out dans sa liste de pathologies. En réalité, la définition du burn-out a été modifiée à la lumière des recherches actuels. Il est aujourd’hui défini comme un phénomène lié au travail (je vous épargne le détail, vous le trouverez ici).

Depuis quelque temps, on remarque qu’il y a une prise conscience générale face au burn-out. Et j’ai décidé de vous en parler aussi. J’ai mis du temps à me décider de parler de mon vécu. J’ai pas vraiment fait un burn-out. J’en avais bien les symptômes (sentiment d’épuisement, sentiments négatifs liés à mon travail et efficacité réduite) mais j’ai réussi à stopper avant que je crame de l’intérieur. Parce que le burn-out, c’est ça. Comme l’explique très bien Effervescience, ce n’est pas une pile qui se vide. C’est une pile qui se remplit de stress et de cortisol, ce qui l’abîme et l’use. Et paf, elle finit par cramer.

Burn-out quoi.

Alors moi, j’ai essayé de changer avant de cramer. Du moins, je le crois. On sait bien que la personne concernée est celle qui le voit le moins. Je vis peut-être encore dans le déni. Ou simplement, j’étais si mal que je ne pouvais qu’être mieux. Comme on dit : touche le fond pour te donner de l’élan et remonter. J’étais vraiment mal. Physiquement et moralement. J’ai tout plaqué et j’ai changé de voie. Depuis tout va mieux. Alors petit conseil au passage : suivez cet article des 20 signes du burn-out is coming et demander de l’aide.

Je sais que c’est pas facile. On ne veut pas paraitre faible. Ni abandonner son travail. On ne veut pas lâcher. Et surtout, on ne voit pas comment ça pourrait aller mieux avec un arrêt : on aura une masse de travail en revenant. C’est là qu’on est dans le déni. On est déconnecté de la réalité et on n’arrive plus à être efficace. On croit qu’on bosse et on accumule des heures supp’ pour tout faire alors qu’on ne fait rien de bien. On n’arrive même plus à s’organiser ! Mais on force, on reste, on ne veut surtout pas lâcher.

Et ça finit par atteindre notre santé et notre vie privée. Perso, j’en étais arrivée au point où organiser une partie de pétanque de mon jardin avec deux copines me semblait insurmontable. C’est grave docteur ? Moi je crois que oui.

J’en avais donc bien les symptômes. Et j’avais d’autres manifestations cliniques. Sans vouloir être exhaustive : anxiété, agressivité, trouble du sommeil, baisse du moral, dévalorisation, repli sur soi, démotivation… mais la vraie question, c’était pourquoi? Pourquoi j’en étais arrivée là ? J’avais eu beaucoup de travail, c’est vrai. Beaucoup de tâches qui m’ont fait sortir de ma zone de confort aussi. Ça avait été stressant. Mais je crois que c’était plus profond que ça. Un jour on m’a dit que le burn-out ne venait pas du stress, mais de la non-reconnaissance.

Était-ce ça ? Ou le fait de ne pas être soutenue ? Ou le sentiment de ne jamais être à la hauteur ? Ou ces éléments me stressaient, ce qui m’a poussé vers le chemin glissant du burn-out ?

Je n’ai malheureusement pas la réponse. Mais je sais que je laisserai plus ce mal-être entré en moi et me ronger de l’intérieur.

Maladie ou syndrome ?

Dans le fond, que ça soit une maladie ou un syndrome, ce qu’il faut retenir c’est que le burn-out influe négativement l’état de santé. C’est le résultat d’un stress chronique au travail. Et c’est bien ce qui ne devrait pas arriver.

Les facteurs de stress peuvent être nombreux au travail. Mais le stress n’est malheureusement pas l’unique source de problème au travail. Il peut même être un boostant. Alors oui, il y a le burn-out, mais il y a pleins d’autres problèmes dans le monde professionnel: incertitude, environnements toxiques, collègues mobbants ou opportunistes, etc. Tous ces problèmes qu’on met sous burn-out. Et qui au sens de la définition de l’OMS ne sont pas des burn-outs. Pourtant, ils font du mal.

Et si on changeait maintenant ?

Mais ce n’est pas possible sérieusement. Le travail est ce qui nous prend le plus de temps dans notre vie. 71,42% de notre semaine, soit 5 jours sur 7. Et ce durant 8 heures, soit 33,33% de nos 24heures journalières. Pour seulement 5 semaines de vacances par année. Alors si c’est pour souffrir à quoi bon ?! Je ne parle pas forcément de décrocher l’emploi de rêve en un claquement de doigt, surtout que je me demande si vraiment il existe, mais juste d’avoir un emploi qui ne soit pas une souffrance.

Il est temps qu’on en tiennent compte, qu’on change cette vision du travail ! Il est temps qu’on arrête de chercher la productivité en pensant qu’on peut presser l’humain comme un citron. Il est temps qu’on arrête de faire du travail une obligation contraignante qu’on subit même si elle nous fait souffrir.

Pourquoi ne pas voir le travail comme un enrichissement quotidien, un lieu d’apprentissage et de partage ? Bien sûr, ça ne peut pas être tous les jours l’extase. Il y a des tâches qu’on aime moins. Des collègues avec qui on a moins d’atomes crochus. Et des réunions qui nous font carrément chier ! Mais si globalement, ça devenait un endroit positif, ça serait même sympa de travailler.

Créons des environnements professionnels motivants et reconnaissants et instaurons des ambiances positives. Des pots en fin de semaine, des cafés le lundi matin, des échanges et non pas uniquement des 8 heures 30 par jour derrière un écran à devoir donner toujours plus.

P.S. : lisez La Magie du J’en ai Rien à F****e de Sarah Knight
C’est un livre qui m’a fait beaucoup de bien 😉

12 minutes de bienveillance pour se relaxer

La Petite Fille qui voulait être remarquée
De la bienveillance pour se relaxer et réduire son stress

Il y a près de deux mois, j‘ai entendu parler d’une recherche sur la bienveillance et le stress. Cette recherche, intitulée « Caring for Others Cares for the Self: An Experimental Test of Brief Downward Social Comparison, Loving-Kindness, and Interconnectedness Contemplations » a été publiée dans le Journal of Happiness Studies.

Je ne savais pas qu’un tel journal existait. J’ai trouvé ça surprenant. Et à la fois, pas si surprenant. On est tous à la recherche du bonheur et du bien-être. Il y en a qui font du yoga ou de la méditation. Il y en a des autres qui étudient le bonheur. Je me suis quand même demandée si ces gens étudiaient le bonheur pour le trouver. Je me suis demandée comment ils en sont venus à étudier le bonheur. Juste à titre de comparaison, j’ai étudié la criminologie. Je dois bien avouer que c’est une part de fascination qui m’a poussée dans ces études. Je me suis trouvée un peu bizarre aussi. Il y a ceux qui étudient le bonheur et ceux qui étudient le crime. Enfin, je ne suis pas là pour débattre de ce qui nous pousse à étudier certains domaines, même si la question m’a interpellée.

Enfin, les chercheurs qui ont mené cette étude ont demandé à des étudiants de faire un tour de 12 minutes sur leur campus en ayant certaines pensées sur les gens qu’ils croisaient (un résumé de l’étude se trouve ici). Les résultats que je vais traiter ici touchent deux groupes : ceux qui devaient souhaiter du bonheur aux gens qu’ils croisaient et ceux qui devaient se questionner sur comment ils étaient meilleurs.  Le groupe des personnes bienveillantes se sentait heureux et moins anxieux après les 12 minutes. A l’inverse, ceux qui devaient se placer au-dessus des autres ne tirait aucun avantage de leur comportement. En résumé, il suffirait donc de 12 minutes de bienveillance pour réduire son stress.

Hormis le fait que ça réduit son propre stress, ce qui est déjà beaucoup, ça améliore la qualité des relations en général. Ce qui est très important au travail. Je ne voudrais pas tirer de conclusions hâtives, mais il semblerait que d’être bienveillant avec les autres est bénéfique pour tout le monde. (On dirait que je prêche quelque chose en formulant ça). C’est bénéfique et pourtant si mal appliqué dans nos relations professionnelles. Est-ce parce que le monde du travail est une jungle ? Est-ce parce que certains pensent mieux réussir en écrasant les autres ? Est-ce parce qu’on doit toujours donner plus ? Ou simplement parce qu’il y a toujours des opportunistes qui profitent de prendre les lauriers des autres (oui oui, on a tous eu un collègue comme ça)? Est-ce vraiment lié à la reconnaissance qu’on reçoit au travail ? Ou bien est-ce plus profond ?  

Je ne sais pas. J’ai été dans une situation où mon travail n’était pas reconnu. Ni à sa juste valeur, ni même à une moindre valeur. Quoi que j’aie bien pu faire, c’était comme ne rien faire. Ça m’a poussée à ne plus vouloir rien faire. Ça ne me ressemble pas. Et pourtant. J’ai eu beaucoup de sentiments négatifs envers les autres. J’ai été jalouse. Jalouse, parce que blessée. Mais qu’est-ce que j’en ai tiré vraiment ?

J’ai appris que je voulais que mon travail soit remarqué. J’ai appris le mal que ça peut faire quand ça ne l’est pas. J’ai pensé que je n’étais pas la seule à vivre ça. Mais aussi, quand bien même j’étais blessée ou frustrée, les sentiments négatifs ne me faisaient pas aller mieux. A l’inverse même. Et cette recherche ne fait que confirmé mes pensées. Je vais plus loin que ces chercheurs (et oui, je fais une grande erreur scientifique en imaginant que mon vécu est universel), mais je pense que les sentiments négatifs n’ont fait que me plonger dans un mal-être plus profond. Je ne veux pas être cette personne. Je veux être de ceux qui remarquent le travail des autres. De ceux qui encouragent leurs collègues. De ceux qui créent une ambiance positive et collaboratrice. Surtout, je ne veux pas me laisser polluer par les mauvaises ondes de certains.

Alors, ce que j’ai appris vraiment : ne pas laisser les cons m’emmerder. Ni au travail, ni au quotidien. La vie et le travail peuvent être déjà bien assez épineux. Et si je peux amener du bien à ceux que je fréquente, c’est encore mieux. J’applique le merci et le bravo. Et j’espère que mes billets d’humeur vous font du bien.   

Internet e(s)t la vérité

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Au détour d’un café, j’ai reçu (encore) des infos sur une solution miracle pour être entrepreneur d’un business florissant grâce aux secrets du marketing digital. Une solution miracle à 1500 dollars et qui me permettrait de vivre sur les acquis de mon site et de voyager à temps plein. Et là, je me questionne sur internet et la vérité. Et si internet est la vérité.

Je dois avouer que je traine pas mal sur les réseaux sociaux. Facebook, Instagram et Linkedin. Et je fais pas mal de recherche sur le marketing digital (en même temps, je bosse dedans alors bon). Je suis pas mal de gens dans ce domaine et des groupes. Et forcément, big brother me target, et je reçois pleins de contenus sponsorisés de tous ces gens qui ont réussi.

Tous ces gens qui, bien sûr, ont la solution magique. LE grand secret qu’ils disent. Ils proposent des formations en ligne pour booster les ventes, le trafic et les leads. Des formations vendues à prix d’or, censées révolutionner ton business et changer ta vie.

Je me questionne sur la véracité de ces secrets. Je me questionne sur la vérité derrière leurs vidéos punchy dans des lieux de rêve. Je me questionne sur l’authenticité. Je me questionne quand ils disent « avec cette méthode, j’ai augmenté mes leads de X% ». Je me questionne quand ils te vendent des « fais ce que tu aimes et ça ne sera pas travailler ». Je me questionne vraiment.

Avec mes quelques 200 followers (d’ailleurs suivez-moi, ma vie est fun je crois) qui ne grandissent pas, j’ai l’impression de ne pas tout comprendre. Au fond de moi, j’ai l’impression que c’est de la fumisterie. J’ai vraiment l’impression que ces gens se placent experts, proposent leurs formations à des novices et les arnaquent. Si facile à une ère où Internet est le nouveau business. Et je voudrais avoir un autre avis.

Quelqu’un ?

Parce que oui, j’ai l’impression qu’on nous ment. Comme sur Linkedin ou Instagram. On nous vend du rêve avec des vies paradisiaques grâce à des business magiques basées sur le marketing digital. Et moi je crois quand même que tout business nécessite du travail. Que tout article est du travail. J’aime ça, alors c’est un plaisir d’écrire mais c’est du travail quand même. Et j’ai beau chercher, personne ne parle de ces miracles de business ou ces landing page qui génèrent plus de 100 leads par jour.

Alors, je me questionne et je cherche la vérité…

Accro !

La Petite Fille qui voulait être remarquée

J’ai réalisé que j’étais accro au café. Je ne peux pas passer une journée sans. Un café le matin, sinon je suis inutilisable. Oui, c’est le terme. Pas éveillée, je ne peux rien faire. Et je m’éveille qu’avec un café. Mes paupières s’ouvrent, mes yeux se connectent et le cerveau se branche.

Mais avant tout, je suis accro à l’activité. Je ne peux pas rester sans rien faire. J’ai besoin d’un but. J’ai besoin d’être active. Sinon, je me meurs. Et c’est vraiment comme ça que je le ressens. Une petite mort lente de l’inactivité. Y compris si je n’ai pas mon café matinal.

Je suis accro à l’adrénaline.

J’ai essayé la méditation. 30 secondes. Ça m’a ennuyé. Et effrayée ! J’ai eu l’impression de perdre mon temps. Et surtout, j’ai eu peur d’être face à mes pensées. J’ai eu peur de les laisser passer. De les laisser s’enfuir. Et pourtant, ça me serait bénéfique ! Il y en a tellement à la seconde, et elles ne sont clairement pas toutes valables.

Vous aussi vous avez peur de laisser fuir une idée fugace ?

Pourtant, je me dois de toutes les noter. Utiles ou pas. Intelligentes ou pas. Heureusement, les téléphones modernes me permettent d’en prendre note.

Pourtant, je sais que le vide me ferait du bien. Je le sais, c’est déjà un pas. Et je tente l’exercice.

Et oui, je suis accro au café, à l’activité et aux idées et pensées. Mais rassurez-vous je me soigne (et la saison du paddle approche).

Saisir l’opportunité

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Dans notre vie, plusieurs opportunités peuvent s’offrir à nous. Il y a celles qui mènent quelque part. Celles qu’on saisit. Celles qu’on ne saisit pas. Celles qui sont foireuses. Celles qu’on regrette. Il y a celles qu’on sentait foireuses et qui finalement nous ont apporté beaucoup. Celles qu’on pensait bonnes et qui ont pas si bien marcher. Ou encore celles qu’on pense inutiles. Et oui, il y a pleins de sortes d’opportunités.

Il y a aussi celles qu’on se crée soi-même. en prenant un risque. En quittant le chemin tracé. En partant en hors piste. En osant. En se lançant dans quelque chose qui nous fait vraiment vibrer. Peu importe la sorte d’opportunités, ou ce qu’on en a pensé, chacunes de ces opportunités fait partie de nous. Qu’on les ai saisies ou pas, chacune de ces opportunités a forgé un bout de nos histoires. Chacune de ces opportunités nous ont apporté quelque chose. Et face à chacune de ces opportunités, il y avait toujours nous. Notre petit nous qui ne sait pas si accepter ou non, qui doute et qui a peur de l’inconnu. Ce petit nous qui finit toujours par faire un choix bénéfique.

Laissez vous emporter par les opportunités et celles qui vous donne envie. Si ca marche tant mieux. Sinon, vous aurez au moins appris quelque chose (ou une bonne histoire à raconter). Ne regrettez pas celles que vous n’avez pas saisie, elles ont laissé leur place à une meilleure opportunité. Oui, Laissez vous emporter et faites confiance à votre petit vous !

Foncez, mais foncez avec coeur !

Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?

La Petite Fille qui voulait être remarquée

J’ai envie de répondre ni l’un ni l’autre. Par contre, trouver quelque chose qui nous fasse vibrer, ça oui !

Je sais: vous vous dites que c’est la jeunesse qui parle et que c’est utopiste. Je vous l’accorde, c’est un grand rêve. Mais j’ai été élevée selon le mojo « aie des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue », alors oui j’ai des sacrés grands rêves.

J’en entends déjà riposter que pas tout le monde ne peut se permettre de trouver un job qui le fasse vibrer. Je le reconnais. Mais tout le monde peut chercher à trouver un endroit où il est bien, où il est épanoui, où il vibre. Que ce soit pour les tâches ou pour les collègues, on peut trouver un endroit où on se sent bien. L’essentiel, c’est de ne pas vivre son travail comme une pénitence. Et si le job n’est pas celui de nos rêves, il faut développer un état d’esprit qui vibre. D’où l’importance de ne pas être dans le travailler pour vivre. Ni dans le vivre pour travailler, parce que ce quelque chose qui nous fait vibrer, il est aussi hors du job.

Et je vous parle en (jeune) connaisseuse ! J’ai travaillé pour vivre. J’allais au bureau en pleurant et si j’avais pu faire un caprice pour ne pas y aller, j’aurais tapé des pieds à m’en faire des cloques. Pourtant, c’était un bon job bien rémunéré. Mais j’ai réalisé que je vibrais plus en étant hôtesse de caisse durant mes études. Problématique quand même. Et le burn-out me guettait depuis trop longtemps. A ce poste, j’étais si triste, si vide et j’ai senti la surcharge de travail, le stress chronique et le manque de reconnaissance avoir raison de moi. Et ça, c’était lié à vivre pour travailler parce que pendant de bien trop nombreuses années, je n’ai fait que travailler, étudier et m’évertuer à vouloir être la meilleure. J’ai étudié pour avoir un bon poste qui, finalement, me rongeait de l’intérieur.

Aujourd’hui, je ne veux ni l’un, ni l’autre.

Je veux l’équilibre. Je veux être exactement là où je voulais être. Je veux un travail qui me permette de vivre. Je veux une vie qui me permette de travailler. Je veux m’épanouir et vibrer au quotidien, que ce soit par le travail ou mes hobbies. Je veux beaucoup de choses et je me donnerai les moyens de les obtenir. Et ça commence par changer son état d’esprit.

Alors, on y va?

Ma (grave) faute : vouloir vivre épanouie

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Ça y est, la sentence est tombée. Le chômage me sanctionne de 31 jours de droit pour, je cite, « faute grave ».

La faute grave étant que j’ai démissionné, je cite, « sans avoir été préalablement assurée d’obtenir un autre emploi » (art.44 OACI). C’était déjà dur de ne rien trouver malgré de multiples postulations, maintenant c’est carrément comme si je n’avais pas trouvé par ma faute.

Bon, ça aurait pu être pire. J’ai eu la plus petite sanction pour faute grave. Mais ce n’est pas tant la sanction en soit qui me choque, c’est le terme « faute grave ». On commet une faute grave quand on perd son emploi pour avoir réellement commis une faute grave, comme la mise en danger d’autrui ou des malversations financières. C’est si grave que ça de vouloir être épanouie dans sa vie ? Dans son emploi? Se sentir bien et reconnue?

Visiblement. Visiblement démissionner d’un emploi parce qu’on n’en peut plus, c’est une faute grave. Pourtant, à l’office du chômage, je leur ai expliqué les raisons de ma démission. Visiblement ce ne sont pas des raisons suffisantes pour quitter un emploi réputé convenable. Enfin, disons que se sortir de cette situation sans recourir à un arrêt médical de plusieurs mois n’est pas une raison suffisante. Si je comprends bien, il vaut mieux se mettre en arrêt à durée indéterminée plutôt que d’être forte et dynamique, chercher des solutions, autofinancer une formation et changer d’emploi pour être épanouie ? Faut-il attendre que la durite pète ? Personne ne quitte un emploi où il est bien. Et j’ai l’impression qu’il faille attendre qu’elle pète pour qu’il soit considéré acceptable de quitter un emploi et qu’il soit admis « qu’il ne pouvait être exigé de lui qu’il conservât son ancien emploi » (art.44 OACI).

Ce n’est pas tant la question monétaire qui me chiffonne, ni le fait d’être sanctionnée, car je le savais. C’est le fait d’avoir commis une faute grave. La faute d’avoir quitté un emploi qui ne me convenait pas, qui m’oppressait, me démoralisait et me faisait me sentir nulle. Et pour ça, je suis coupable d’une faute grave. Pire encore, j’ai repris des études et envoyer de nombreuses offres de service avant la fin de mon contrat et ma faute est de ne pas avoir été engagée. Je vous avoue que ça m’a foutu un coup. Je me suis sentie encore plus nulle. Nulle de n’avoir pas eu la force de rester dans cet emploi. Nulle de ne pas avoir trouver. Et j’ai réfléchi. A une époque où on se tape un burn-out avant 30 ans, j’ai juste voulu m’en sortir et être épanouie dans mon quotidien. Alors si c’est ça, ma si grave faute, je pense que celui qui a écrit ce principe a commis une faute encore plus grave par manque d’humanité

N.B. : Ce n’est pas la sanction en soit que j’attaque, ni le fait que c’est par ma faute que je suis sans emploi, vu que j’ai démissionné. C’est les termes usés. Et aussi un peu le fait que l’on soit dans une société où tu dois travailler, coûte que coûte. Si tu n’es pas bien, serre les dents et attends que la durite pète.

Ne rien lâcher et se créer de la place

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Personne ne veut t’engager ? Pas un entretien malgré les centaines de lettres de motivation rédigées ? Pas assez d’expérience ? Trop formée ? Pas assez de ci ? De ça ? Trop de ci ? De ça ? Et oui, le travail est une jungle. Et si tu savais ce qu’on m’a dit pour justifier le non-intérêt… j’ai eu droit au « vous n’avez pas d’expérience en formation » alors que je donnais des cours à l’université… ce à quoi on m’a répondu « mais pas avec des adultes ». J’avais oublié que les étudiants universitaires avaient 8 ans. Ou alors, « vous n’avez pas d’expérience en recherche » alors que je fais une thèse de doctorat… ou encore, « vous êtes beaucoup trop qualifiée ». Bah oui, je vais manger mon bachelor et mon master pour survivre. Tous ces moments où j’ai pensé ne pas savoir me présenter, me vendre… ou juste être inemployable. Mais pourquoi serais-je inemployable ? J’ai voulu abandonner. Et puis, non. Juste non. Ce n’est pas parce qu’ils ne veulent pas de moi que je suis inemployable. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui je ne trouve pas MON poste que je n’ai pas de place. MA place n’est pas qu’un job. Même si c’est difficile à croire dans un monde où on nous demande régulièrement « et tu fais quoi dans la vie ?». Même si c’est difficile à vivre. Mais on est bien plus qu’un emploi. Bien plus qu’un cahier des charges. Bien plus qu’un profil dans une annonce de recrutement. Et il ne faut jamais en douter. Et puis, un jour viendra. Non pas le prince, je n’y crois plus depuis près de 20 ans. Un jour viendra. J’aurai un emploi qui me plaît. En attendant, je vais tenter quelque chose. Bah oui, plutôt que de rester sur mon canapé à postuler et à recevoir de vulgaires « d’autres candidats correspondaient plus au profil gnia gnia gnia », je vais créer mon poste !

Les premiers jours sans emploi

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Ça fait maintenant 11 jours. Non pas que je sois captive, juste sans emploi. Pour ceux qui n’ont pas suivi le début de cette si habituelle histoire de vie : métro-boulot-dodo, pas de reconnaissance, travailler plus, toujours pas un foutu merci/bravo, travailler encore plus pour être remarqué, et toujours pas de merci/bravo et paf le burn-out. Je vous rassure maintenant c’est passé. Enfin, j’ai toujours un sacré grain de folie mais je suis sortie du burn-out et j’en parle pour me soigner, pour digérer, pour avancer. Enfin, ça fait 11 jours que je n’attends qu’une chose: être utile. Ça fait 10 ans que je n’ai jamais rien eu à faire. 10 ans. Et là, rien.

J’ai fait les à-fonds de la cuisine, repeint les boiseries et laver toute la lessive en attente. Je me suis ennuyée pendant un jour entier et j’ai regardé YOU, la nouvelle série Netflix. Passionnante je dois l’avouer. Ça m’a donné envie d’écrire alors le lendemain j’ai écrit. Ensuite j’ai pensé à ouvrir un bar à vin et tapas. Puis j’ai réalisé que j’aimais boire le vin et manger les tapas, pas regarder les autres le faire. J’ai réfléchi pour ouvrir ma société d’événementiel. Le marché du mariage et des petits fours est saturé alors j’ai misé sur les divorce & rupture party. Je me suis trouvée déprimante. J’ai réfléchi à un visuel de femme sandwich pour aller faire des postulations spontanées. J’ai ri de moi. Et j’ai déprimé. J’ai contacté tous mes amis pour un café, mais tout le monde travaille alors j’ai bu un café seule. Là j’ai eu un peu près 30 autres idées de société et encore 10 de plus pour des blogs. J’en ai fait une sacré liste. Mais je me suis auto-épuisée. J’ai repensé à ma société d’événementiel. Je me suis dite que c’était bien. Que je devais y croire. Alors j’ai abandonné les autres projets foireux. Puis j’ai pensé que c’était quand même le prototype de la femme au foyer. Une boite d’événementiel. C’est ça ou être esthéticienne au sous-sol de sa maison. J’ai ri. J’ai trouvé un nom. Allez je me lance. J’ai repensé à mes amis. J’ai commencé un grand questionnement sur moi-même. Je me suis sentie seule. Je me suis demandée s’ils me connaissaient vraiment. Est-ce que moi je me connaissais vraiment? Parce que dans le fonds j’étais qui? A part étudier et bosser, j’étais qui? J’ai hésité à ouvrir une bouteille de rouge. J’ai broyé du noir un instant. Je me suis trouvée ridicule. Et je me suis promise de prendre soin de moi cette année. Il faut que j’arrête de m’auto-flageller pour des choses qui n’existent que dans ma tête. J’ai quand même fini par faire des postulations parce que putain je veux un job.

Je veux me sentir utile. Remarquée. Et pour des choses positives pas par les voitures au feu qui me regardent épousseter mon plumeau par le balcon. J’ai besoin d’être utile. Quelque part. Ou à quelqu’un. J’ai eu l’impression de ne plus exister. J’ai chanté tout le répertoire d’Edith Piaf (ou presque). Mes copines m’ont dit de profiter pour me reposer après l’envoi d’exactement 69 whatsapp. J’ai regardé des films. J’ai envié presque tous les personnages, parce qu’ils avaient un travail. Mon homme est rentré. J’étais beaucoup trop heureuse de voir quelqu’un. 12’000 questions plus tard, j’ai constaté que je serais un bon inspecteur du KGB, manquait que la petite lumière aveuglante. J’ai repensé au fait que pendant 10 ans, j’ai toujours été occupée. Et occupée, j’ai toujours rêvé d’avoir du temps. Et maintenant que j’en ai, je ne sais qu’en faire. Et voilà quelques lignes de plus que j’écris en espérant que ça puisse aider des gens. Même une personne. Une seule personne qui se sentirait aussi inutile que moi. Et si cette personne me lit, je veux qu’elle sache qu’elle n’est pas inutile. C’est un moment de calme, soit, mais ça ne remet pas en cause qui elle est, ni ce qu’elle fait. J’ai envie qu’elle croit en elle. J’ai envie qu’elle sourie en lisant ce texte et qu’elle se dise, comme moi, merde aux cons. Ces premier jours sans emploi sont presque plus durs que les premiers jours dans une nouvelle boîte. Je ne sais pas ce que me réservent les suivants. Ça a un côté angoissant. C’est angoissant l’inconnu. Mais on a tous une place. Notre place où on sera remarqué. Suffit juste de la trouver.

Remarquer et être remarqué(e)

La Petite Fille qui voulait être remarquée

La clé est dans les mots qu’on utilise.

Je n’ai pas trouvé d’études qui affirmaient un impact et pourtant j’en reste intimement persuadée. Lors d’une engueulade, les mots nous impactent. Lors d’une félicitation, les mots nous impactent. Les mots gentils nous touchent. Les mots méchants nous blessent. Les mots ont un effet sur nos émotions. Et les mots que nous mettons sur des événements lui donnent une connotation. La pensée positive, c’est aussi ça. Mettre des mots positifs pour voir les choses positivement. Je pense que les mots qu’on utilise génèrent des attentes. Ils représentent des concepts communément admis et englobent un certain nombre d’idées. Chaque mot a un sens. Son sens a une importance. Et pour mieux vivre, il faut apprendre à utiliser les bons mots au bons moments.

On parle souvent de reconnaissance dans le monde du travail. Et pourtant, ce n’est pas de la reconnaissance dont on a besoin, c’est que le travail soit remarqué. Il n’y a rien de pire que de « se déchirer le cul », dit vulgairement, et que personne ne le voit. Pire encore, qu’on vous fasse ressentir que vous êtes un glandeur. C’est au gré d’une de ces conversations si précieuses à ce livre qu’avec un ami nous avons élaboré la différence. On ne veut pas être reconnu. Être reconnu implique des remerciements et on n’attend même pas un merci parce qu’on fait notre travail. On ne l’attend pas parce qu’on est payé pour le faire. On attend d’être remarqué. Que notre travail soit remarqué. Que nos idées soient remarquées. Et le changement dans les mots est très important parce que si on attend de la reconnaissance, on peut l’attendre longtemps. Notre boss pense aussi qu’il nous paie et qu’à ce titre c’est normal qu’on travaille. Par contre, il peut remarquer qu’on est un bon employé, qu’on a de bonnes initiatives ou qu’on fait tout pour faire au mieux. Changer le mot, changera nos attentes vis-à-vis du travail. Et c’est là, la première clé de notre reprise de pouvoir sur notre carrière. Qu’attend-t-on vraiment ? D’être une personne reconnue ? De faire son travail et d’en être fière ? Il faut verbaliser les attentes et les verbaliser adéquatement.

J’ai réalisé l’importance de cette différence dans un emploi où je n’avais pas les mêmes règles que mes collègues. J’étais la seule à être sous les ordres d’un chef et il appliquait les règles qu’il voulait bien. Au début, j’ai pensé que c’était pour voir si il pouvait me faire confiance. Au bout de deux ans, j’étais toujours celle avec le moins de liberté et qui devait prouver son travail. J’étais redevenue une enfant qui devait montrer à sa maman qu’elle avait bien fait ses devoirs. Et au lieu d’avoir les félicitations d’une maman, je n’avais même pas droit à ce que mon travail soit reconnu. Je devais encore faire plus. Alors que j’avais déjà une charge de travail deux fois plus grande que mes collègues. La Petite Fille intérieure a très mal vécu ça. Et c’est là où j’ai changé de termes. Je ne voulais pas être reconnue. Je ne l’aurais jamais été de toute façon. Lorsque j’ai annoncé mon départ on m’a dit « nul n’est irremplaçable », donc la reconnaissance je vous laisse imaginer. Je voulais juste que mon travail soit remarqué. Qu’on remarque que je ne passais pas ma journée à ne rien faire comme les réactions et les demandes de toujours faire plus me le laissait croire. Chaque mois, j’arrivais à une bonne quinzaine d’heures supplémentaires que je n’osais même pas compter, me disant que c’est parce que je travaillais mal. Et un jour, j’ai compris que je voulais que mon travail soit remarqué. Et que s’il ne l’étais pas, ça ne servait à rien que je m’évertue à m’épuiser et à donner toujours plus. Ce jour-là, j’ai lâché prise. J’ai travaillé moins et personne ne l’a remarqué non plus. Mes tâches étaient réalisées dans les temps mais je n’étais plus surchargée. Je n’étais plus à la recherche d’être la meilleure et la plus performante, je cherchais juste à faire mon travail dans les temps. Ce jour-là, j’ai aussi revécu. Le soir, je ne pensais plus à le journée du lendemain et je profitais d’aller à la plage, au restaurant ou de regarder un bon film. J’ai arrêté de travailler en cachette quand mon conjoint dormait. J’ai arrêté de m’autonoyer et de rechercher toujours à faire mieux. Je voulais faire mieux pour que mon boss le remarque. Je n’attendais pas un merci. Je n’attendais pas vraiment non plus de félicitations pour avoir été la meilleure, bien que cette position de devoir toujours me justifier m’a poussée à redevenir une enfant qui attend les félicitations de ses parents. J’attendais juste qu’il remarque que j’étais efficace et digne de confiance et qu’enfin il me lâche la grappe. J’ai accepté cette situation et au lieu de dire stop j’ai attendu, donné encore plus et attendu. Et finalement ça m’a pompé l’air. C’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai eu mes problèmes de souffle. Et au lieu de mettre le olà, j’ai donné encore plus en attendant un simple « c’est agréable d’avoir une collaboratrice sur qui compter » ou un « vous avez bien travaillé ».

De même, on veut être remarqué quand on cherche un emploi. C’est très dur d’être remarqué quand on n’est juste une photo et une suite d’expériences et d’études sur un PDF transmis par mail. Et c’est encore plus dur quand on n’a même pas la chance de se présenter lors d’un entretien.

Les origines d’un projet

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Avant toute chose, je tiens à te remercier Lecteur. Tu fais partie de ceux, ou celles, qui m’ont remarqué. Tu as fait confiance à ce titre un peu farfelu, et à cette préface gueulante.

Tu as été attentif à la Petite Fille qui écrit ce texte, tu l’as écoutée et tu as fait ce que beaucoup ne font plus, tu lui as laissé sa chance.

A nouveau, tu dois te demander ce que je racontes, et c’est bien pour ça que je vais commencer par les origines de cet écrit et te présenter pourquoi je l’ai écrit.

L’idée de ce projet est née de nombreuses conversations avec des amis et des collègues, de leurs conseils et de leurs vécus. J’ai fait un burn-out. Et j’ai mis beaucoup de temps à l’accepter. J’ai mis beaucoup de temps à oser dire « je n’en peux plus ». C’était comme échouer. Et aujourd’hui, je peux affirmer que l’échec était de ne pas l’admettre, de me forcer, de pleurer chaque matin et de me convaincre que j’étais faible si j’abandonnais. Le jour où je l’ai compris, je me suis libérée de cette emprise qu’à le monde du travail sur ma Petite Moi intérieur. Cette Petite Moi intérieur qui me pousse à être trop exigeante avec moi-même, trop humble aussi, qui ne veut pas s’imposer pour ne pas déranger, qui pense devoir être parfaite et la meilleure, et surtout qui refuse de montrer le moindre signe de faiblesse.

Le jour où je l’ai compris, j’ai osé dire haut et fort « non ce n’est pas normal et non je ne veux pas de cette vie-là ». Le dire m’a permis de respirer à nouveau. Oui, de respirer. Je m’étais tellement mise la pression que j’ai développé un asthme violent et que je ne respirais qu’à 50% de ma capacité pulmonaire. Comme on m’a dit « on m’a pompé l’air ». Le corps sait te faire savoir quand c’est trop. J’ai retrouvé mon souffle et ma joie de vivre avec. Et j’ai choisi d’en parler et de l’écrire.Passons maintenant au Pourquoi ? C’est vrai ça. Pourquoi ? Déjà pourquoi pas. Ne rien dire, n’aurait que renforcer l’échec que j’ai vécu face à cette situation. J’avais besoin de le dire au monde pour moi, mais aussi pour transformer le néfaste en quelque chose de positif. Une expérience à raconter pour aider d’autres personnes dans cette situation. Je ne pense pas être une personne très différente du commun des mortels. Et c’est bien au gré de ces conversations que j’ai compris que je n’étais pas la seule. A des degrés différents bien entendu. Mais il y a, aujourd’hui, quelque chose qui coince avec le monde du travail. Beaucoup de choses, en fait. Il faut toujours en faire plus, toujours donner plus, et souvent ce n’est ni remarqué, ni reconnu. Il faut avoir plus de diplômes et de qualifications qu’il n’est possible d’en assimiler en tout une vie. Il faut de l’expérience avant même d’avoir eu le temps d’en acquérir. Il faut être le plus performant. Parfois, il faut être un requin. Il faut faire face à des collègues qui veulent briller et qui seront prêts à écraser les autres pour ça. Il faut travailler pour des managers et des boss qui prendront les mérites d’un travail accompli sans même dire « Bravo ». Il faut composer avec de nombreuses injustices et différences de traitement. Il faut oser s’imposer et se battre pour obtenir des avantages, mais pas trop pour ne pas devenir « le chiant de service ». Il faut se vanter mais rester humble, parce que c’est mal vu. Il faut « lâcher prise » comme on nous dit tout en restant joignable et connecté 7/7. Il faut tout donner pour un emploi, un patron, une réussite professionnelle qui peut s’écrouler du jour au lendemain. Et il faut oublier cette incertitude de ce que sera demain. Il faut être un demi-dieu et omettre qu’on est juste des êtres humains.

Alors oui, il y a beaucoup de contresens dans le monde du travail actuel. Ce sont des problèmes, qu’en tant qu’employé, on alimente et d’autres qu’on accepte simplement. Mais si on ne fait rien pour changer cet état actuel, non seulement, on va devenir des générations de névrosés déprimés qui noient leur insatisfaction dans la bouteille de rouge du soir, mais on va aussi devenir les petits esclaves d’un monde du travail qui dirigera une vie dont nous devrions être les maîtres. Et c’est ça que je veux changer. Peut-être que je n’aurai eu que 10 lecteurs, mais j’aurai au moins touché 10 personnes et peut-être changé 10 perceptions. J’aurai transformé du négatif en quelque chose de bon. Du moins, je l’espère.