L’importance de bien s’entourer

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Depuis quelques temps, je me fais la réflexion de comme il est important de bien s’entourer. On connait tous l’adage « mieux vaut être seul que mal accompagné ». Pourtant, il semble que beaucoup de gens sont mal accompagnés. Du moins, si on en lit les posts sur LinkedIn.

C’est fou le nombre de personnes qui réussissent une formation et l’annoncent sur LinkedIn en commençant par parler de tous ceux qui n’ont pas cru en eux. A croire qu’on est vraiment entouré de connards.

Alors, j’ai deux questions : est-ce que vraiment personne n’a cru en eux ? Ou est-ce qu’ils ne se rappellent que de l’avis des connards ?

C’est plus vendeur la petite storytelling du « j’ai réussi alors que personne n’y croyait » mais quand même. Il y a bien des gens qui nous soutiennent. Du moins, je l’espère pour eux. Mais c’est comme si ces personnes n’avaient pas existé. Ou elles sont simplement relayées au second plan. Alors que ça devrait être les seuls qu’on écoute. Mais c’est plus trendy de dire qu’on a réussi envers et contre tous. Et moi, je trouve ça bien triste. Se rappeler que de ceux qui nous ont dévalorisés par jalousie, envie ou méchanceté. Parce que oui, ceux qui vous découragent alors que vous entreprenez quelque chose sont des pauvres gens frustrés. Et leur petit avis devrait rester inécouté. Peut-être qu’ils le disent parce qu’ils n’auront jamais le courage d’entreprendre ce que vous faites. Mais c’est leur problème. Ce n’est pas en écrasant les autres qu’on avancera. Et ce n’est pas en écoutant ces petits avis futiles et négatifs qu’on s’épanouira.

Alors écoutez ceux qui vous soutiennent, vous aident et vous encouragent. Et oubliez ceux qui n’ont pas cru en vous. Vous n’en serez que plus léger et votre réussite ne sera que plus belle. Le positif amène le positif. D’autant que ceux qui vous ont soutenu méritent d’être remercié. Ceux qui vous ont découragés ne méritent même pas une lettre tapée sur votre clavier. A croire qu’on oublie plus vite les personnes positives de nos vies au profit de gens qui ne prêteront jamais une attention à notre réussite. ABE.

P.S.: un merci tout particulier a ma super maman qui est toujours là pour me soutenir et relire mes billets d’humeur en primeur

Photo by Dan Meyers on Unsplash

Trouver l’épanouissement

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Nous arrivons au chapitre de clôture de cette aventure.

Soyons honnête, ce n’a pas été simple. J’ai commencé par me sentir triste et submergée. Puis par me sentir incapable de faire face, par perdre confiance, par me torturer en me comparant aux autres. Mais j’ai continué à tout donner pour être la meilleure. Ou peut-être simplement être remarquée et félicitée pour mon travail. Mais toujours rien. Puis, ça a été le pétage de câble. Au moins, il m’a ouvert les yeux. J’ai su ce que je voulais faire et ce qui me faisait vibrer. J’ai mis tout en œuvre pour y arriver. Ensuite, j’ai su ce que je voulais être. Et là aussi, j’ai tout mis en œuvre pour devenir la personne que je veux être.

Aujourd’hui, je suis sereine et heureuse. Je suis aussi très fière.

Je sais que j’ai parcouru un long chemin. Sinueux. Un long chemin que certains voudraient cacher. Et oui, burn-out, c’est un vilain mot et une embûche dans un parcours professionnel. « Madame, pourquoi avoir changé de voie ? ». « Oh vous voyez, j’étais si triste dans mon travail, par manque de reconnaissance et parce que cet emploi ne me faisait pas vibrer que j’ai fait un burn-out ». Je vous assure que l’employeur ne rappelle pas le candidat.

Pourtant, cette expérience fait de moi qui je suis aujourd’hui. Plus forte, sûre de moi et de mes choix, heureuse et sereine. Je suis plus forte, parce que je sais que ce n’est qu’une passade. Un bout de chemin escarpé que je suis apte à traverser même sans 4×4. Sûre de moi et de mes choix, parce que je me suis posée les questions. J’ai dû voir la vérité en face et j’ai choisi de me donner les moyens de devenir qui et ce que je veux. Heureuse et sereine, parce que je suis bien avec mes choix et mon histoire. J’ai accepté ce qui m’est arrivé. J’ai fait face et près d’un an après, je me suis non seulement relevée mais aussi élevée.

Et oui, les mots burn-out et pétage de câble pourront faire peur aux employeurs. Cependant, ils oublient que cette expérience m’a beaucoup appris. Ils oublient que si, aujourd’hui, je travaille pour eux, c’est par choix et non pas par nécessité, pour du long terme et pour réaliser de grandes choses.

J’ai parcouru un long chemin en cette dernière année. Changements de vie, changements de voie, choix, études et nouvelle profession. Ça n’a pas été simple. Une sacré expérience. Surtout, une sacré étape dont je suis très fière. J’ai trouvé le croisement du bien-être. J’ai découvert qui je voulais être, et j’ai appris à m’affirmer. J’ai appris à ne plus m’imposer d’être parfaite. Ni d’être la meilleure. J’essaie de me foutre la paix en arrêtant de me torturer, de me comparer, d’avoir honte de moi. Je sais enfin ce que je veux faire et qui je veux être.

J’espère vous avoir inspiré. Parfois, vous avoir agacé peut-être aussi. En tout cas, je vous remercie d’avoir lu mes billets d’humeur.

Bienveillance et je-m’en-foutisme

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Je-m’en-foustime & Bienveillance. Voilà deux termes qui semblent bien contradictoires. Pourtant, ils sont duals et complémentaires. Et nécessaires à notre bien-être.

Avant de vous parler plus en détail de cette dualité et de comment je l’applique dans ma vie, il y a deux ouvrages que je vous conseille :

Revenons-en à ce fameux et bénéfique je-m’en-foutisme bienveillant.

Comme le dit Sarah Knight : « Imaginez comme votre vie serait plus belle si vous pouviez dire non à des choses qui ne vous intéressent en fait absolument pas et disposer de plus de temps, d’énergie et d’argent pour dire oui à celle qui vous font vibrer. » (p.21).

Ce n’est que le début d’un livre inspirant sur comment appliquer le « rien à foutre » et le « même pas désolé », comment penser à soi d’abord, s’autoriser et à dire non et surtout s’affranchir des obligations et de la culpabilité. En gros, comment choisir ce qui nous plait et nous intéresse, en profiter et ne pas se sentir mal. Dans le fond, c’est ça qui permet d’atteindre le bien-être et la sérénité. Choisir ce qu’on veut faire, qui on veut être et le vivre pleinement parce qu’au fond, on s’en fout de ce qu’en pensent les autres. Et c’est ça aussi dans le monde du travail.

C’est là que le lien avec le « se foutre la paix » apparait.

Il faut se foutre la paix. Arrêter de vouloir être remarquer et féliciter par ses supérieurs. Qu’on s’entende, s’ils le font, c’est super agréable. Mais, bien que ce soit super important, s’ils ne le font pas, il ne faut que pas ça vienne nous empoisonner. Il devrait le faire. C’est ingrat de ne pas le faire. Et ce sont certainement des idiots de ne pas remarquer le travail accompli. Mais soit. On ne les changera pas. Il faut donc s’en foutre. Et, dans un second temps, il faut se foutre la paix. On donne le meilleur de soi pour ce qui nous intéresse, on donne le mieux qu’on a envie de donner pour le reste. On arrête de se mettre la pression, de vouloir être parfait et de se pourrir la vie parce que les autres ne le remarquent pas. On s’en fout de ce que les autres pensent. Est-on heureux de ce qu’on fait, de ce qu’on donne, de ce qu’on réussit ? C’est tout ce qui compte. C’est en étant heureux et fier de soi qu’on est serein et bien. Ce n’est pas en étant félicité. Ni en étant sous Xanax pour faire face à la pression, aux insomnies et à l’épuisement de devoir être le meilleur.

Il faut prendre ce qui vient sans avoir d’attentes particulières. En gros, se foutre la paix avec bienveillance. Être serein avec ce qu’on donne, ne pas se torturer et ne pas chercher à être parfait.

Voici donc mon conseil, issu de ces deux fabuleux ouvrages : Appliquez le Je-m’en-foutisme pour développer votre bienveillance envers vous, pour vous faire du bien. « Rien à foutre » et « foutez-vous la paix ».

Apprenez à vous foutre la paix avec bienveillance ; apprenez à être bienveillant en vous foutant la paix. Dualité et réciprocité.

Il y a des choses qui sont importantes et il faut y mettre son énergie. Et il y a d’autres choses qui sont moins importantes, et dont on peut se foutre. Royalement se foutre. Sans gêne. Sans culpabilité. Et (putain), ce que ça fait du bien.

Patience, le bonheur arrive !

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Patience.

« Tu verras, ça va tourner ». « Ca sera bientôt ton tour ». « Les choses finissent toujours par s’arranger ». Ah ces phrases qu’on entend tous. On sait bien que c’est vrai. On sait bien qu’il faut être patient. Et on sait aussi que les gens qui le disent le font par gentillesse.

Mais sur le moment, c’est chiant. Oui, soyons honnête. Quand on est pas bien, on veut que ça s’arrange tout de suite. Parce que 1 semaine, 1 mois, 6 mois, c’est long. Surtout que la situation n’est pas au top.

Quand vous avez un rhume (ça dure toujours 7 jours), c’est long d’avoir le nez qui coule. Et bien quand on cherche un nouvel emploi, c’est pareil. Sauf que ça prend généralement plus de 7 jours. Qu’on soit encore en poste ou sans emploi, on se réjouit du jour où on aura trouvé.

Et il faut être patient. Oui oui, je le dis aussi même si quand j’étais dans la situation, ça m’agaçait. Lorsqu’une postulation ne fonctionne pas, ça nous touche. Et c’est normal. Mais ça ne marche pas parce que ce n’est pas la bonne pour vous. Alors patience, patience. Je vous assure que quand vous décrocherez le poste, ça sera vraiment quelque chose qui vous plaira et vous correspondra.

Et c’est ainsi que j’ai appris les vertus de la patience. Entre nous soi dit, je vous la conseille !

Plusieurs mois

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Voila plusieurs mois que j’écris sur le monde du travail. Enfin, surtout sur les méandres et autres dysfonctionnements du monde du travail. Et, comme je vous l’ai dit au début de cette aventure, je le fais pour me libérer et me soigner. Plusieurs mois plus tard, je dois admettre que ça a très bien marché !

Un coup de gueule par çi et un par là, c’était libérateur.

Par ces quelques billets d’humeur, j’ai enfin pu exprimer la frustration et l’agacement que j’ai face à ce monde professionnel et les pressions qui s’y rattachent. Je ne suis pas contre le travail. Au contraire, je suis pour que chacun trouve sa place. Je suis contre le système qui nous formate à une place. Contre ce système où changer de voie est plus difficile que les 12 Travaux d’Hercule. Contre ces lettres de motivation minables et sans sens. Contre le travail qui devient un poids. Contre la pression de toujours devoir faire plus. Contre le manque de reconnaissance. Contre les environnements toxiques et le burn-out. Je ne peux peut-être pas changer tout ça. Mais je peux essayer. Je peux l’écrire en espérant que ça changera. Et si je ne change qu’une perception, c’est déjà le début de la victoire.

Le monde du travail est une jungle. Une jungle où il y aura toujours un collègue empoisonnant, un autre qui tire la couverture à lui, un chef qui ne dit jamais merci. Il y aura toujours des personnes qui cherchent un emploi et qui reçoivent des centaines de réponses négatives. Je ne peux pas changer ça. Mais je peux changer votre perception. Du moins, essayer. Et j’espère que mes billets d’humeur vous ont fait du bien.

Depuis plusieurs mois, j’écris ces billets. Et depuis plusieurs mois, je travaille à la recherche de mon bien-être et de mon bonheur. Plusieurs mois de travail sur moi, et surtout sur mes perceptions. Je vais vous en dire plus rassurez-vous. Mais avant, j’espère que vous êtes prêts à embarquer dans cette deuxième étape parce qu’elle risque de vous changer, vous aussi !

Les délices de la langue française – 10 verbes

Autres et idées délirantes

Il y a quelques temps, je suis tombée sur un article présentant 10 verbes désuets à remettre au goût du jour. Alors, je me suis lancée un challenge : écrire un billet avec ces 10 verbes. Et maintenant, je suis face à ce challenge, qui, en fait, n’était pas une si bonne idée que ça !

Je vous entend déjà flagorner (flatter avec insistance, excessivement) et vous dire que je m’en sors plutôt pas mal. Que j’ai quand même réussi à écrire quelques lignes plutôt sympa, voire un peu drôle à la rigueur.

J’ai vraiment essayer d’adoniser (embellir) ce billet. Ça me semblait une riche idée quand je me suis lancée ce défi. Et après, j’ai compris que ça n’allait pas être si simple. Alors, j’ai renasqué (faire du bruit en respirant par le nez lorsqu’on est en colère) en écrivant ces quelques lignes. J’ai même bien failli félir (souffler à la manière des chats) contre moi-même. Et je me suis dite que non. Que c’était quand même sympa. Et surtout, ça m’évite de végétailler (vivre dans l’inaction).  

Je me suis donc lancée ce défi. 10 verbes à placer. Mais ces 10 verbes ne vont pas forcément ensemble. Alors, je me suis demandée de quoi j’allais bien parler. Ces temps, c’est un peu la panne niveau inspiration. Je pourrais bien vous parler de toutes les fois où un homme m’a mugueté (courtiser). Si certaines de ces histoires sont charmantes et drôles, d’autres sont carrément pathétiques. Tellement pathétiques que je me blézimarderais (couper la parole) toute seule avant d’arriver à la fin.  J’ai pensé à écrire des textes pour lénifier (apporter de l’apaisement) mes lecteurs. Je vous l’ai peut-être pas encore dit, mais je suis dans une phase de recherche de bien-être. Je pense d’ailleurs que mes prochains billets vont aborder ce sujet. J’ai acheté pleins de livres de développement personnel, j’étudie la psychologie du bonheur, j’ai commencé le yoga et je philosophe vachement. Un peu trop d’ailleurs. J’ai même carrément l’impression d’être une hippie. Je vous l’ai dit, c’est la panne dans ma créativité. Alors je pandicule (bailler en étirant mes bras et jambes) en me levant et je cherche des sujets. Je dois avouer que pandiculer, c’est vraiment agréable. Et ça rejoint mon mood de recherche de bonheur. Parce que oui, soyons honnête, pandiculer, c’est le bonheur.  

Voilà, j’arrive au terme de mon défi. Je dois bien avouer que j’ai un peu dû détorquer (donner un sens forcé pour en tirer avantage) ces verbes. Je vous l’ai dit, c’était pas si simple. Alors, j’ai fait un peu à ma sauce. J’espère que vous avez au moins un peu ri. De mon côté, finalement, je me suis bien éclatée à écrire ces quelques lignes.

De la lettre de motivation

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Comme chacun d’entre nous, j’ai un jour cherché un emploi. Et pour ça, j’ai dû rédiger une lettre de motivation. Une… enfin que dis-je, des centaines de lettres de motivation.

J’ai en rédigé des centaines et avec des formats différents. Des formelles, des humoristiques, des courtes, des longues, des qui suivaient le principe du vous-moi-nous ou encore des audacieuses. Des qui commençaient en disant que j’étais la bonne personne. D’autres où je le pensais seulement. J’ai même suivi un séminaire pour savoir comment faire. J’ai souvent utilisé et réutilisé des paragraphes, les coupant et les recollant. Ctrl C, Ctrl V, Ctrl X, Delete. Un peu comme une couverture en patchwork.

Et pourtant, je n’ai jamais vraiment vu l’intérêt de ces lettres.

Certaines m’ont menées à un entretien. Clairement pas toutes. Et souvent, j’ai tenté de réutiliser un format qui avait marché mais ça n’a jamais marché deux fois. A croire qu’il n’y a pas de logique. Que ce ne serait qu’une question d’appréciation du recruteur. Ou peut-être est-ce lié au fait que je ne vois pas le but. Et donc, que je ne suis pas très convaincante ?

La lettre de motivation sert à montrer pourquoi on est motivé pour un poste, et pourquoi on est le bon candidat. Pourtant, par principe, si je postule, c’est que le poste m’attire et les tâches me plaisent. Quant au fait d’être le bon candidat, c’est généralement déjà présent dans le CV, censé matcher au profil recherché. Donc, je ne vois pas l’intérêt. Cette lettre n’en dira pas plus sur ma motivation ou mon profil, d’autant plus qu’elle est rédigée dans le but de séduire et de se vendre. Alors, il est clair que je vais dire que je suis motivée et que je suis la bonne candidate. Alors que, finalement, je n’ai lu qu’une annonce de quelques lignes décrivant un poste et un profil.

Du coup, je ne comprends pas le but de ces lettres de motivation. Et je ne dois pas être la seule. Il y a près d’un an, 20 Minuten abordait déjà le sujet. En effet, de nombreuses entreprises n’en demandent plus. Si c’est un gain de temps pour les candidats, ça l’est aussi pour les recruteurs qui n’ont plus à lire des centaines de lettres. Autre point positif : les candidats ne sont plus perçus comme des « solliciteurs » obligés de prouver leur motivation. Et ça aussi, je trouve bien. On envoie un CV pour montrer qui on est et ce qu’on offre. Pas une lettre pour quémander un entretien.

Enfin, vous l’aurez compris, je ne vois ni l’utilité ni l’intérêt de ces lettres. Je pense qu’il faut envisager de nouvelles approches pour sélectionner des candidats. Par exemple, on pourrait poser des questions ciblées aux candidats. Ça nous éviterait de devoir attendre l’entretien pour entrer dans le vif du sujet. Et ça permettrait surtout de se démarquer avant l’entretien. On pourrait expliquer ce qu’on aime particulièrement dans les prestations de la société, comment on envisage le poste et ce qu’on y prévoit de faire. Ça serait bien plus intéressant qu’une lettre type et fade sur « votre société de renom… mon parcours… je saurais être la personne… ». Enfin vous voyez le blabla.

Le monde du travail est une jungle. Et d’autant plus quand on est en recherche d’emploi. On écrit des centaines de lettres pour des refus, voire des non-réponses, et on nous demande encore d’y faire passer de la motivation… ça me semble hypocrite. Et ça devrait changer.

Ma pause estivale

Autres et idées délirantes
Pause estivale pour partir quelques jours en vacances
Photo by Yoann Boyer on Unsplash

Cher tous,

J’ai décidé de faire une pause estivale (et aussi de partir en Sardaigne, j’avoue).

Je ne posterai donc pas ces prochaines semaines. A votre grand désarroi, je le conçois.

Mais bonne nouvelle: c’est pour me concentrer sur les projets de la rentrée !

Au programme, 3 axes :
– Promotion de mes romans
– Écriture d’une guide de survie dans le monde professionnel
– Écriture d’un polar (histoire d’exploiter mes études en criminologie)

En me réjouissant de vous en faire savoir plus prochainement, je vous souhaite à tous de belles vacances !

Mes mots doux au climat

Alerte canicule : 3 tips rafraîchissants

Mes Mots Doux au Climat

Alerte canicule. C’est l’occasion de faire un article sur comment se rafraîchir. Et oui, j’ai trouvé 3 supers tips rafraîchissants. Mais c’est aussi l’occasion de faire un article avec un côté écolo, et de critiquer un coup la clim’.

Déjà la clim’, c’est une histoire à choper la crève en pleine été. Ou un torticolis monstrueux. Ensuite, ça pollue (en cas de doute, il y a cet article). La climatisation peut rejeter des fluides frigorigènes qui provoque l’augmentation des gaz à effet de serre. En plus, ça consomme beaucoup d’électricité ! Alors bien sûr, de nouvelles méthodes existent, comme la climatisation solaire. Mais reste toujours le problème de l’îlot de chaleur urbain. En gros, c’est un cercle vicieux. Plus il fait chaud, plus on utilise la clim’. Et plus on s’en sert, plus on rejette de la chaleur dans l’air. Donc on recrache de l’air chaud, qui réchauffe les villes et qui nous fait utiliser plus de clim’. Bien entendu, la climatisation n’est pas l’unique raison de cet îlot de chaleur urbain. Mais s’en est une. Et donc pas une solution quand on a chaud.

Je disais donc : alerte canicule. Et oui, ça fait déjà plusieurs jours qu’on nous prévient. En même temps, ça fait du bien qu’il fasse enfin un temps d’été.
Soleil, chaleur, paddle et spritz ! Alors au lieu d’écrire une énième publication facebook pour se plaindre qu’il fait chaud, mettez en œuvre ces 3 tips pour rafraîchir chez-vous ! (Oui, soyons honnête votre story insta en sueur était drôle mais paaaas du tout sexy)

1. Ne pas laisser entrer le soleil

Laisser les fenêtres entrouvertes pour faire circuler l’air et fermez les rideaux ou les volets.

2. L’air et l’eau congelée

Un courant d’air est créé. Mettez maintenant une bouteille d’eau congelée devant vos volets. Et si vous n’avez pas de courants d’air, utilisez un ventilateur. La fraicheur de l’eau glacée va rafraîchir l’air

3. Hydratation en profondeur

On dit buvez de l’eau. Oui mais pas glacée et surtout pas trop (c’est véridique). Plutôt buvez souvent pour être hydrater en profondeur.  

Variez les plaisirs avec la limonade, qui fait saliver, des eaux détox aux fruits ou du thé tiède. L’eau de coco, c’est aussi sympa et on se croirait sur plage ! Choisissez vos boissons préférées dans la liste ici et hydratez-vous tout au long de la journée.

Quand le travail devient toxique

La Petite Fille qui voulait être remarquée
Le travail devient toxique

En écrivant mon dernier billet d’humeur, j’ai réalisé qu’il y a bien des facteurs qui influencent le mal-être au travail. Il y a bien le stress, mais il y a aussi les environnements toxiques.

Alors, je me suis renseignée sur le sujet. J’ai découvert qu’il y avait de nombreux signes d’un environnement toxique. Il y en a lié au travail en lui-même, comme les tâches excessives , les heures supp’ ou le stress d’être renvoyé. Il y a aussi des signes liés à l’ambiance globale : commérages, moral général bas et contact humain absent. Si ces signes ne sont pas les seuls, ce sont les plus visibles. Autant pour les managers que pour les employés. Globalement, ils ont pour effet de baisser la productivité, mais surtout de baisser la satisfaction ! Et oui, si vous devez réaliser des tâches irréalistes et que de semaines en semaines vous trainez du travail parce qu’il y a trop, ce n’est pas satisfaisant. C’est même décourageant !

Et c’est bien pourquoi, comme le dit si bien la Dr. Amina Aitsi-Selmi, les gens ne quittent pas des emplois, mais des environnements toxiques.

Pourtant, dans ces situations, personne ne semble réaliser la toxicité de l’environnement de travail. Et surtout personne ne semble prêt à changer. A l’inverse, les gens perpétuent cette mauvaise ambiance.

Ce qui est dingue, c’est qu’on sait que les employés d’une société en sont la pierre angulaire. Des employés heureux seront motivés. Et pourtant, on a tendance à l’oublier. Rendement, rendement et productivité. C’est limite si se faire couler un café pour le boire à son bureau n’est pas considéré comme une pause.

Combien d’entre vous mangent en vitesse sur un coin du bureau ? Combien font des heures supp’ chaque semaine pour « vite finir ça » ? Combien pense à la journée du lendemain en se couchant ? Combien ne vivent que travail ?

Ce sont de vrais questions à vous poser. Même si votre emploi vous plait, ce genre de facteurs peut vous le pourrir. Voire carrément vous le faire détester.

Et votre corps dans tout ça ?

Savez-vous ce que subit votre corps quand vous êtes dans le mal-être professionnel ? Maux de tête et douleurs musculaires à cause de l’état d’alerte constant que vous procure votre environnement de travail. Fatigue, troubles du système digestif (oui, oui, caca dur ou caca mou, c’est pas bon), appétit variant et maladie à répétition. Pire encore, perte de libido. Ce n’est pas une blague, le stress diminue la production de testostérone.

Et soyons honnête, quand le travail occupe tout notre esprit et nous stresse, le sexe devient le cadet de nos soucis. Alors, je voudrais pas être alarmiste, mais un emploi qu’on déteste nous déleste de tous les plaisirs de la vie. Douleurs dans notre corps, c’est pas agréable. Être fatigué et ne pas réussir à dormir, pas cool non plus. Et quand on ne peut plus profiter de son petit moment solo sur les toilettes ou des plaisirs charnels de la vie, c’est le summum. Et encore, je vous explique pas comment votre esprit, toujours à penser au travail, vous empêche de profiter des moments de repos, des repas entre amis, d’une bonne bière fraîche au soleil ou juste d’un bon bouquin. Le travail est toujours là, insidieux, dans un coin de votre tête. Presque à vous faire culpabiliser d’oser le délaisser.

Puis, on enchaine les heures supp’ le lundi, pour finir plus tôt le vendredi. Mais vendredi, il y a eu un couac, un dossier ou une autre nouveauté, qui fera qu’on reste quand même tard. Le stress apparait parce qu’on n’a pas pu finir. On a l’impression qu’on ne finira jamais. Qu’on se traine un gros nuage gris de tâches à réaliser. Nuage qui ne s’estompera pas parce qu’il n’est pas prêt de pleuvoir. Et c’est comme ça qu’on glisse. Finalement, on déteste pas vraiment son job en soit, on déteste l’organisation et l’environnement qui l’entoure.

Environnements toxiques mais pourquoi ?

Les environnements toxiques ont plusieurs signes. Mais quels en sont les déclencheurs ? La surcharge de travail ? La recherche de productivité ? Le travail constant qui fait qu’on a plus le temps pour un café, qu’on en perd les rapports humains et qu’on a plus le moral ?

Je pense que c’est une suite d’événements. Pas toujours dans le même ordre. Mais toujours pour la même raison : on a oublié ce que devait être le travail. Le travail ce n’est pas se tuer à la tâche. C’est être satisfait de ce qu’on a abouti, c’est échanger avec ses collègues, c’est rire à une blague de machine à café, c’est se réjouir des futurs projets.

On a aboli l’escalavagisme. Et aujourd’hui, on est esclave du travail. Comme le dit le Professeur Jeffrey Pfeffer dans son livre, on en est à Mourir pour un salaire.

Photo by Paulo Silva on Unsplash

Burn-out ou mal-être professionnel

La Petite Fille qui voulait être remarquée
burn-out et mal-être professionnel

Ça fait une petite semaine qu’on en a entendu parler : l’OMS aurait ajouté le burn-out dans sa liste de pathologies. En réalité, la définition du burn-out a été modifiée à la lumière des recherches actuels. Il est aujourd’hui défini comme un phénomène lié au travail (je vous épargne le détail, vous le trouverez ici).

Depuis quelque temps, on remarque qu’il y a une prise conscience générale face au burn-out. Et j’ai décidé de vous en parler aussi. J’ai mis du temps à me décider de parler de mon vécu. J’ai pas vraiment fait un burn-out. J’en avais bien les symptômes (sentiment d’épuisement, sentiments négatifs liés à mon travail et efficacité réduite) mais j’ai réussi à stopper avant que je crame de l’intérieur. Parce que le burn-out, c’est ça. Comme l’explique très bien Effervescience, ce n’est pas une pile qui se vide. C’est une pile qui se remplit de stress et de cortisol, ce qui l’abîme et l’use. Et paf, elle finit par cramer.

Burn-out quoi.

Alors moi, j’ai essayé de changer avant de cramer. Du moins, je le crois. On sait bien que la personne concernée est celle qui le voit le moins. Je vis peut-être encore dans le déni. Ou simplement, j’étais si mal que je ne pouvais qu’être mieux. Comme on dit : touche le fond pour te donner de l’élan et remonter. J’étais vraiment mal. Physiquement et moralement. J’ai tout plaqué et j’ai changé de voie. Depuis tout va mieux. Alors petit conseil au passage : suivez cet article des 20 signes du burn-out is coming et demander de l’aide.

Je sais que c’est pas facile. On ne veut pas paraitre faible. Ni abandonner son travail. On ne veut pas lâcher. Et surtout, on ne voit pas comment ça pourrait aller mieux avec un arrêt : on aura une masse de travail en revenant. C’est là qu’on est dans le déni. On est déconnecté de la réalité et on n’arrive plus à être efficace. On croit qu’on bosse et on accumule des heures supp’ pour tout faire alors qu’on ne fait rien de bien. On n’arrive même plus à s’organiser ! Mais on force, on reste, on ne veut surtout pas lâcher.

Et ça finit par atteindre notre santé et notre vie privée. Perso, j’en étais arrivée au point où organiser une partie de pétanque de mon jardin avec deux copines me semblait insurmontable. C’est grave docteur ? Moi je crois que oui.

J’en avais donc bien les symptômes. Et j’avais d’autres manifestations cliniques. Sans vouloir être exhaustive : anxiété, agressivité, trouble du sommeil, baisse du moral, dévalorisation, repli sur soi, démotivation… mais la vraie question, c’était pourquoi? Pourquoi j’en étais arrivée là ? J’avais eu beaucoup de travail, c’est vrai. Beaucoup de tâches qui m’ont fait sortir de ma zone de confort aussi. Ça avait été stressant. Mais je crois que c’était plus profond que ça. Un jour on m’a dit que le burn-out ne venait pas du stress, mais de la non-reconnaissance.

Était-ce ça ? Ou le fait de ne pas être soutenue ? Ou le sentiment de ne jamais être à la hauteur ? Ou ces éléments me stressaient, ce qui m’a poussé vers le chemin glissant du burn-out ?

Je n’ai malheureusement pas la réponse. Mais je sais que je laisserai plus ce mal-être entré en moi et me ronger de l’intérieur.

Maladie ou syndrome ?

Dans le fond, que ça soit une maladie ou un syndrome, ce qu’il faut retenir c’est que le burn-out influe négativement l’état de santé. C’est le résultat d’un stress chronique au travail. Et c’est bien ce qui ne devrait pas arriver.

Les facteurs de stress peuvent être nombreux au travail. Mais le stress n’est malheureusement pas l’unique source de problème au travail. Il peut même être un boostant. Alors oui, il y a le burn-out, mais il y a pleins d’autres problèmes dans le monde professionnel: incertitude, environnements toxiques, collègues mobbants ou opportunistes, etc. Tous ces problèmes qu’on met sous burn-out. Et qui au sens de la définition de l’OMS ne sont pas des burn-outs. Pourtant, ils font du mal.

Et si on changeait maintenant ?

Mais ce n’est pas possible sérieusement. Le travail est ce qui nous prend le plus de temps dans notre vie. 71,42% de notre semaine, soit 5 jours sur 7. Et ce durant 8 heures, soit 33,33% de nos 24heures journalières. Pour seulement 5 semaines de vacances par année. Alors si c’est pour souffrir à quoi bon ?! Je ne parle pas forcément de décrocher l’emploi de rêve en un claquement de doigt, surtout que je me demande si vraiment il existe, mais juste d’avoir un emploi qui ne soit pas une souffrance.

Il est temps qu’on en tiennent compte, qu’on change cette vision du travail ! Il est temps qu’on arrête de chercher la productivité en pensant qu’on peut presser l’humain comme un citron. Il est temps qu’on arrête de faire du travail une obligation contraignante qu’on subit même si elle nous fait souffrir.

Pourquoi ne pas voir le travail comme un enrichissement quotidien, un lieu d’apprentissage et de partage ? Bien sûr, ça ne peut pas être tous les jours l’extase. Il y a des tâches qu’on aime moins. Des collègues avec qui on a moins d’atomes crochus. Et des réunions qui nous font carrément chier ! Mais si globalement, ça devenait un endroit positif, ça serait même sympa de travailler.

Créons des environnements professionnels motivants et reconnaissants et instaurons des ambiances positives. Des pots en fin de semaine, des cafés le lundi matin, des échanges et non pas uniquement des 8 heures 30 par jour derrière un écran à devoir donner toujours plus.

P.S. : lisez La Magie du J’en ai Rien à F****e de Sarah Knight
C’est un livre qui m’a fait beaucoup de bien 😉

Mes mots doux au climat

Un geste que pour les filles

Mes Mots Doux au Climat

J’ai un peu hésité avant d’en parler. Mais c’est un geste pour la planète qu’on peut faire. Enfin que seulement les filles peuvent faire. N’y voyez aucun sexisme, c’est juste que les personnes de sexe masculin ne peuvent pas. Physiquement pas. Parce que c’est lié aux règles.

Un geste lié aux règles menstruels

Oui, j’ai osé l’écrire. Ce truc dégueu qui arrive théoriquement chaque mois. Les règles.

Plusieurs solutions existent pour éviter une pollution à coup de produits chimiques et de gaspillage. On connait tous les fameux tampons et serviettes hygiéniques. Jetables et pleines de produits chimiques, elles ne sont idéales ni pour nous, ni pour la planète. Je vous passe le détail de tous les articles qui parlent des problèmes que ça engendre. Sachez juste qu’écologiquement, c’est un carnage.

Alors quelles solutions choisir ?

Mon premier conseil est de choisir la solution qui vous convient. Je vous parle de solutions écologiques mais peut-être que ça nous plaira pas. Peut-être même qui l’idée vous dérange intimement. Et vous avez le droit. Je n’étais pas très convaincue au début non plus. Mais mon esprit aventurière a pris le dessus et, à l’instar d’avoir goûté des insectes et du haggis, je me suis lancée !

Voilà deux alternatives que j’ai testées :

  • La première : la cup. Toutes celles qui l’ont essayé sont convaincues. Et j’en suis heureuse pour elle. Une vingtaine de francs, plusieurs tailles, réutilisable et lavable: c’est une bonne solution. Enfin, pas pour moi. Ça ne m’a absolument pas convenu (oui, j’ose le dire et non ce n’est pas parce que je ne sais pas la mettre.
  • La deuxième : des sous-vêtements absorbants. Lavables à l’eau, ils existent en plusieurs modèles et couleurs. Ils ont aussi des niveaux d’absorption variables. Je vous avoue que la première fois, j’étais perplexe. J’avais grande peur de me retrouver avec un truc qui transperce et une tâche aux fesses. Mais tout a bien été ! En plus, c’est super confortable. Et je vous rassure, ça ne fait pas effet Pampers et les modèles sont même plutôt jolis !

Voici deux solutions que je vous propose pour éviter les tampons blanchis et le gaspillage.

Prêtes à sauter le pas ?

Le scandale qui m’a volé les mots

Autres et idées délirantes

La semaine passée, un truc bien scandaleux est sorti sur les réseaux sociaux. Enfin, c’est carrément scandaleux. Gigantesquement scandaleux même ! C’est si gros, que j’en ai perdu mes mots. Moi ! Moi, qui veut toujours avoir le dernier mot. Ben là, ils me les ont volés. Littéralement dérobés. Avec une part de mon espoir je crois.

Coop, enseigne suisse de grande consommation, ont fait une édition spéciale barbecue pour leur journal à leurs clients.

Et voilà, ce qu’on y trouve.

Voler mes mots.
Voler mon espoir.
« Le sexe fort »
J’espère que c’est un problème de traduction. Et j’espère que l’ignare arriéré (et putain je reste polie) qui a posé ces mots a été viré.

Je vous jure, ça m’a fait mal. Et Coop, reste coi de tout ça. Pas de communiqué de presse. Pas de vraies excuses. Ils sont désolés et ils reconnaissent que ce « n’est vraiment pas optimal ». Pas optimal, c’est vite dit ! C’est surtout irrespectueux et réducteur. Limite insultant. Pourtant, je ne suis pas du style à me battre contre chaque phrase sexiste, mais je pense que faire une communication en parlant des hommes comme du « sexe fort» n’est plus de l’ordre de l’optimal ou non. C’est la stricte perpétuation d’un stigmate. Un stigmate qui justifie beaucoup de différences, de conneries et d’autres bullshits. Et c’est un stigmate qui a la peau dure en Suisse à voir. Alors, je voudrais pas me vanter, mais j’arrive à ouvrir un pot de cornichons seule et je sais allumer un feu.

Blague à part, Coop à l’air de n’en avoir rien à battre de tenir de tels propos. Ni même de manquer de respect à ses « clientes de sexe faible ». Mais alors, les ménagères de moins de 50 ans vont bien faire leur course chez Coop ? La qualité est un peu meilleure parait-il. Visiblement pas la qualité de leur communication. D’ailleurs, une idée me vient. Que diriez-vous d’une édition sur les produits de nettoyage pour que le sexe faible s’occupe de la maison pour le sexe fort ?

J’ironise. Mais j’en reviens quand même pas ! Je n’ai qu’un mot, c’est non. Non.

Et dire que quelques jours avant, les CFF cherchait un employé machiste. Véridique !

La deuxième place de ce palmarès « Spécial arriéré » est decernée aux CFF.
Applaudissons-les !

Ensuite, il y a eu l’interdiction de l’avortement en Alabama. C’est tout de même la loi la plus répressive des USA. Mais ne leur lançons pas la pierre. Ils régressent. Et gravement mais ce n’est pas le seul pays au monde qui interdit l’avortement. Ce n’était pas vraiment le propos, mais je ne comprends pourquoi les anti-IVG veulent absolument interdire aux autres de le faire ? Ils sont contre, ils n’ont qu’à simplement pas le faire. Mais surtout foutre la paix à ceux qui veulent cette liberté !

Et c’est ainsi que je perds un peu d’espoir chaque jour. Je vous assure, je n’ai même pas eu envie d’écrire deux mots tellement je suis triste et dégoûtée. Mais je me suis rappelée vous et que j’avais (encore mais pour combien de temps) le droit d’écrire. Alors autant utiliser ce droit pour lyncher les minables qui voudraient me l’enlever !

A croire que le sexe faible fait vraiment peur au sexe fort…

12 minutes de bienveillance pour se relaxer

La Petite Fille qui voulait être remarquée
De la bienveillance pour se relaxer et réduire son stress

Il y a près de deux mois, j‘ai entendu parler d’une recherche sur la bienveillance et le stress. Cette recherche, intitulée « Caring for Others Cares for the Self: An Experimental Test of Brief Downward Social Comparison, Loving-Kindness, and Interconnectedness Contemplations » a été publiée dans le Journal of Happiness Studies.

Je ne savais pas qu’un tel journal existait. J’ai trouvé ça surprenant. Et à la fois, pas si surprenant. On est tous à la recherche du bonheur et du bien-être. Il y en a qui font du yoga ou de la méditation. Il y en a des autres qui étudient le bonheur. Je me suis quand même demandée si ces gens étudiaient le bonheur pour le trouver. Je me suis demandée comment ils en sont venus à étudier le bonheur. Juste à titre de comparaison, j’ai étudié la criminologie. Je dois bien avouer que c’est une part de fascination qui m’a poussée dans ces études. Je me suis trouvée un peu bizarre aussi. Il y a ceux qui étudient le bonheur et ceux qui étudient le crime. Enfin, je ne suis pas là pour débattre de ce qui nous pousse à étudier certains domaines, même si la question m’a interpellée.

Enfin, les chercheurs qui ont mené cette étude ont demandé à des étudiants de faire un tour de 12 minutes sur leur campus en ayant certaines pensées sur les gens qu’ils croisaient (un résumé de l’étude se trouve ici). Les résultats que je vais traiter ici touchent deux groupes : ceux qui devaient souhaiter du bonheur aux gens qu’ils croisaient et ceux qui devaient se questionner sur comment ils étaient meilleurs.  Le groupe des personnes bienveillantes se sentait heureux et moins anxieux après les 12 minutes. A l’inverse, ceux qui devaient se placer au-dessus des autres ne tirait aucun avantage de leur comportement. En résumé, il suffirait donc de 12 minutes de bienveillance pour réduire son stress.

Hormis le fait que ça réduit son propre stress, ce qui est déjà beaucoup, ça améliore la qualité des relations en général. Ce qui est très important au travail. Je ne voudrais pas tirer de conclusions hâtives, mais il semblerait que d’être bienveillant avec les autres est bénéfique pour tout le monde. (On dirait que je prêche quelque chose en formulant ça). C’est bénéfique et pourtant si mal appliqué dans nos relations professionnelles. Est-ce parce que le monde du travail est une jungle ? Est-ce parce que certains pensent mieux réussir en écrasant les autres ? Est-ce parce qu’on doit toujours donner plus ? Ou simplement parce qu’il y a toujours des opportunistes qui profitent de prendre les lauriers des autres (oui oui, on a tous eu un collègue comme ça)? Est-ce vraiment lié à la reconnaissance qu’on reçoit au travail ? Ou bien est-ce plus profond ?  

Je ne sais pas. J’ai été dans une situation où mon travail n’était pas reconnu. Ni à sa juste valeur, ni même à une moindre valeur. Quoi que j’aie bien pu faire, c’était comme ne rien faire. Ça m’a poussée à ne plus vouloir rien faire. Ça ne me ressemble pas. Et pourtant. J’ai eu beaucoup de sentiments négatifs envers les autres. J’ai été jalouse. Jalouse, parce que blessée. Mais qu’est-ce que j’en ai tiré vraiment ?

J’ai appris que je voulais que mon travail soit remarqué. J’ai appris le mal que ça peut faire quand ça ne l’est pas. J’ai pensé que je n’étais pas la seule à vivre ça. Mais aussi, quand bien même j’étais blessée ou frustrée, les sentiments négatifs ne me faisaient pas aller mieux. A l’inverse même. Et cette recherche ne fait que confirmé mes pensées. Je vais plus loin que ces chercheurs (et oui, je fais une grande erreur scientifique en imaginant que mon vécu est universel), mais je pense que les sentiments négatifs n’ont fait que me plonger dans un mal-être plus profond. Je ne veux pas être cette personne. Je veux être de ceux qui remarquent le travail des autres. De ceux qui encouragent leurs collègues. De ceux qui créent une ambiance positive et collaboratrice. Surtout, je ne veux pas me laisser polluer par les mauvaises ondes de certains.

Alors, ce que j’ai appris vraiment : ne pas laisser les cons m’emmerder. Ni au travail, ni au quotidien. La vie et le travail peuvent être déjà bien assez épineux. Et si je peux amener du bien à ceux que je fréquente, c’est encore mieux. J’applique le merci et le bravo. Et j’espère que mes billets d’humeur vous font du bien.   

Mes mots doux au climat

De la sauce tomate pour nettoyer les eaux

Mes Mots Doux au Climat

L’été dernier, j’ai été prise d’une folie de sauce tomate. J’en ai fait des litres et des litres. Pourquoi? Pour sauver les océans !

L’idée paraissait folle. Surtout quand j’ai dit à mon chéri à 6h du mat’ : je vais faire de la sauce tomate pour sauver les océans.

Vous me prenez toujours pour une folle. Je le sais. Je vous explique.

Dans mon potage, des kilos de tomate ont poussé. Trop de kilos pour qu’il soit humainement possible de les manger avant qu’elles ne pourrissent. Je me suis donc lancée dans la confection de sauce tomate. Faire bouillir, passer à la passata, assaisonner, cuir et empoter.

Tomates dans lavabo
Je vous ai dit humainement impossible à consommer… Et ce n’est même pas 1/8 !

Tous mes amis voulaient m’en acheter. Mais je ne voulais pas la vendre. Je voulais en faire quelque chose de bien. J’ai donc décidé de la vendre en pot sous vide pour collecter des fonds pour sauver les océans.

Je faisais une triple BA ! Les gens qui voulaient de la bonne sauce tomate maison en avaient. Les tomates ne pourrissaient pas inutilement. Et les gains étaient reverser pour nettoyer les océans des plastiques.

J’en ai passé des heures à passer de la tomate bouillie pour en faire de la sauce. J’ai collecté 60.- de bénéfice. Une goutte dans un océan vous me direz. Surtout pour les heures passées. C’est bien une goutte dans un océan. Ou plutôt dans un lac. J’ai reversé mes bénéfices à l’Association de Sauvetage du Leman. C’est une association qui protège notee beau lac et organise des nettoyages. C’est peut-être une goutte dans un lac, mais c’est toujours une goutte de plus.

Je n’ai pas de grands moyens. J’admire ces personnes milliardaires qui utilisent leur fortune pour sauver nos océans. Comme Kjell Inge Rokke, milliardaire norvégien. Il a prévu d’utiliser une grande partie de sa fortune (1,8 milliards d’euros quand même) pour construire un yacht qui collectera le plastique dans les océans. Il prévoit même de retourner en mer avec ce navire pour participer à améliorer l’état des océans. Ce navire pourra accueillir jusqu’à 60 chercheurs et 30 personnes. En résumé, c’est un superbe navire qui collectera et fera fondre juqu’à 5 tonnes de plastiques par jour et visera aussi à observer l’environnement. Belle initiative. Très belle initiative. Initiative que j’admire sincèrement. Alors oui, je n’ai pas ce type de moyens (encore, mais qui sait). Mais, je ne me complais pas à me dire que je n’ai pas les moyens. Je fais un petit geste à ma façon. Je fais avec mes moyens. Et je suis plutôt fière d’avoir rendu des gens heureux avec de la sauce tomate et d’avoir à la fois aider à nettoyer les eaux. Ca, c’est déjà beaucoup.

Qui me suit cette année ?

Internet e(s)t la vérité

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Au détour d’un café, j’ai reçu (encore) des infos sur une solution miracle pour être entrepreneur d’un business florissant grâce aux secrets du marketing digital. Une solution miracle à 1500 dollars et qui me permettrait de vivre sur les acquis de mon site et de voyager à temps plein. Et là, je me questionne sur internet et la vérité. Et si internet est la vérité.

Je dois avouer que je traine pas mal sur les réseaux sociaux. Facebook, Instagram et Linkedin. Et je fais pas mal de recherche sur le marketing digital (en même temps, je bosse dedans alors bon). Je suis pas mal de gens dans ce domaine et des groupes. Et forcément, big brother me target, et je reçois pleins de contenus sponsorisés de tous ces gens qui ont réussi.

Tous ces gens qui, bien sûr, ont la solution magique. LE grand secret qu’ils disent. Ils proposent des formations en ligne pour booster les ventes, le trafic et les leads. Des formations vendues à prix d’or, censées révolutionner ton business et changer ta vie.

Je me questionne sur la véracité de ces secrets. Je me questionne sur la vérité derrière leurs vidéos punchy dans des lieux de rêve. Je me questionne sur l’authenticité. Je me questionne quand ils disent « avec cette méthode, j’ai augmenté mes leads de X% ». Je me questionne quand ils te vendent des « fais ce que tu aimes et ça ne sera pas travailler ». Je me questionne vraiment.

Avec mes quelques 200 followers (d’ailleurs suivez-moi, ma vie est fun je crois) qui ne grandissent pas, j’ai l’impression de ne pas tout comprendre. Au fond de moi, j’ai l’impression que c’est de la fumisterie. J’ai vraiment l’impression que ces gens se placent experts, proposent leurs formations à des novices et les arnaquent. Si facile à une ère où Internet est le nouveau business. Et je voudrais avoir un autre avis.

Quelqu’un ?

Parce que oui, j’ai l’impression qu’on nous ment. Comme sur Linkedin ou Instagram. On nous vend du rêve avec des vies paradisiaques grâce à des business magiques basées sur le marketing digital. Et moi je crois quand même que tout business nécessite du travail. Que tout article est du travail. J’aime ça, alors c’est un plaisir d’écrire mais c’est du travail quand même. Et j’ai beau chercher, personne ne parle de ces miracles de business ou ces landing page qui génèrent plus de 100 leads par jour.

Alors, je me questionne et je cherche la vérité…

Mes mots doux au climat

P’tit pipi sous la douche

Mes Mots Doux au Climat

Il y a plus de deux ans, j’ai commencé mes mots doux pour le climat en faisant pipi sous la douche.

Ah oui, dis comme ça, c’est sexy… pas un très bon choix comme entrée en matière. Ironiquement, la meilleure stratégie marketing pour vendre l’écologie et les petits gestes pour changer le monde… 

Bon, tant pis! 

Tout a commencé suite à un reportage que j’ai vu (j’essaie de faire revenir du suspens). J’ai pas trouvé cette idée top au début. Mais je me suis dit que si on nous encourageait à le faire c’est que y avait une raison. Après quelques recherches, j’ai compris que, de 1, on économisait vachement beaucoup d’eau et de 2, c’est plus hygiénique. 

Au niveau des économies d’eau, on parle quand même de 6 litres par chasse d’eau. Ok, 3 litres, si vous avez une double chasse. Mais 3litres, ça fait toujours plus d’eau potable qu’on en a bu pour faire ce pipi. Rapport coût-bénéfice, bof bof. C’est vrai quand on boit 2 litres d’eau potable par jour mais qu’on en utilise au moins 9 (3 pipis par jour me semble un débit correct pour la moyenne) pour évacuer ces 2 litres, on a un grave problème de productivité. C’est même plus un problème, c’est un réel crash. Outre ces 9 litres pour 3 modiques pipis journaliers, il y a l’économie de papier, et de tout ce qui est nécessaire pour produire ce papier. En effet, le PQ est blanchi et ce blanchiment consomme non seulement énormément d’eau mais aussi des produits chimiques (Pour plus d’informations sur le papier toilette et ses composants, cliquez ici).

Conclusion : en faisant pipi sous la douche, on économie la chasse d’eau et quelques feuilles de papier toilette.

Pour ce qui est de l’aspect hygiénique, c’est surtout qu’on peut se laver directement après s’être soulagé. Soyons honnête, le papier, ça étale plus que ça ne nettoie. Tandis que sous la douche, on peut rincer et même utiliser un petit savon pour plus de fraicheur. Mais attention, ne suivez pas cette vieille croyance qui dit que le pipi est stérile. Alors oui, l’urine était utilisée par les Aztèques pour nettoyer des plaies et prévenir les infections. Aussi, elle était utilisée pour laver le linge dans l’Antiquité. Donc le pipi n’est pas sale, mais quand même pas stérile.

Conclusion : c’est pas grave si on a un peu de son propre pipi sur les pieds (celui des autres, c’est tout bonnement répugnant), d’autant qu’après on va se doucher, et en plus, c’est bien plus frais de pouvoir se laver les parties que de juste étaler la dernière goutte avec un papier un peu étrange (je vous jure, une vraie usine ! Allez voir comment c’est fait !).

P.S. : 26 piscines olympiques par an, c’est ce qui serait économisé si 15’000 étudiants font pipi sous la douche chaque matin.

Mes mots doux au climat

Mes Mots Doux au Climat

Mes Mots Doux au Climat

Depuis quelques temps, la situation de notre belle planète bleue m’inquiète.

Et même si je ne défile pas pour le climat, j’essaie de changer les choses à ma façon.

Non, mais soyons honnête, le climat ne va pas réaliser « oh putain je fais de la merde, ils défilent ! ». Même les présidents n’en ont rien à foutre de nos manifs, alors imaginez le climat. Il a déjà vachement plus de pouvoir sur nous. Celui de vie ou de mort premièrement. De canicule ou de neige aussi. Et là quand t’as ta petite veste en cuir et qu’il te balance un grand coup de neige, tu penses qu’il en a quelque chose à foutre de ta manif ? Ou encore l’arrêt de la pluie. Et là t’as plus rien qui pousse, t’as faim et tu peux plus défiler par manque de force. Et paf. Le climat a repris le pouvoir. Alors non, je ne défile pas.

Et surtout, je refuse de perdre mon temps à défiler pour le climat alors qu’après les gens laissent leur banderole et autres déchets en pleine rue. Et dire que c’est les mêmes C******s qui de plaignent des plastiques dans les océans ! Ah mais j’oubliais, dans les villes, il y a des gens pour nettoyer. Avec des grosses machines qui consomment de l’énergie et émettent du CO2… hyper écolo. Et je te parle pas du respect envers eux qui semblent être tes esclaves parce qu’après la manif fallait courir boire une bière… comment peut-on respecter la planète si on est même pas capable de respecter nos semblables ?

Voilà, je ne défile pas.

Mais chaque 6 mois, je change une de mes habitudes pour sauver (un peu) du monde. Ce sont des petites choses dans mon quotidien que je change. Étape après étape. Et j’essaie de le faire bien. Je prends 6 mois pour que chaque nouvelle manière de faire devienne une habitude et remplace l’ancienne. Ces petits changements dans mon quotidien sont mes mots doux au climat.

Et si on le faisait tous ensemble ?

Accro !

La Petite Fille qui voulait être remarquée

J’ai réalisé que j’étais accro au café. Je ne peux pas passer une journée sans. Un café le matin, sinon je suis inutilisable. Oui, c’est le terme. Pas éveillée, je ne peux rien faire. Et je m’éveille qu’avec un café. Mes paupières s’ouvrent, mes yeux se connectent et le cerveau se branche.

Mais avant tout, je suis accro à l’activité. Je ne peux pas rester sans rien faire. J’ai besoin d’un but. J’ai besoin d’être active. Sinon, je me meurs. Et c’est vraiment comme ça que je le ressens. Une petite mort lente de l’inactivité. Y compris si je n’ai pas mon café matinal.

Je suis accro à l’adrénaline.

J’ai essayé la méditation. 30 secondes. Ça m’a ennuyé. Et effrayée ! J’ai eu l’impression de perdre mon temps. Et surtout, j’ai eu peur d’être face à mes pensées. J’ai eu peur de les laisser passer. De les laisser s’enfuir. Et pourtant, ça me serait bénéfique ! Il y en a tellement à la seconde, et elles ne sont clairement pas toutes valables.

Vous aussi vous avez peur de laisser fuir une idée fugace ?

Pourtant, je me dois de toutes les noter. Utiles ou pas. Intelligentes ou pas. Heureusement, les téléphones modernes me permettent d’en prendre note.

Pourtant, je sais que le vide me ferait du bien. Je le sais, c’est déjà un pas. Et je tente l’exercice.

Et oui, je suis accro au café, à l’activité et aux idées et pensées. Mais rassurez-vous je me soigne (et la saison du paddle approche).

#felicitachallenge

Autres et idées délirantes

Avec une copine, on a décidé de se lancer un défi pour 15 jours : le #felicitachallenge.

15 jours de positivisme poussé à l’extrême. 15 jours où on n’a pas le droit de se plaindre. 15 jours où on doit voir le verre à moitié plein dans chaque situation. 15 jours où on doit être positive.

Mais pourquoi une telle idée est sortie de ma tête ?

Pour deux raisons.

Tout d’abord, les mauvaises choses finissent toujours par s’arranger. Et ce, qu’on s’énerve ou pas, qu’on crie ou non, qu’on pleure ou qu’on en rigole. Alors mieux vaut utiliser cette énergie à bon escient, comme pour apprendre quelque chose et chercher une solution utile et réfléchie. De même, il y a des situations où on ne peut rien changer. Si un mauvais conducteur nous coupe la route, s’énerver ne changera rien. Hurler dans sa voiture non plus (même si ça fait du bien, je le reconnais). C’est fait. Mais vouloir apprendre quelque chose de cette situation la rend utile et donc positive.

La deuxième raison est que je suis intimement persuadée qu’en se forçant à voir le positif quelque temps, il est possible de conditionner son esprit à privilégier une vision positive de manière générale. Le positif apporte du positif. Oui, oui, c’est un peu de la manipulation ! Mais de la manipulation positive (toujours voir le bon côté). C’est un peu comme se forcer à sourire pour être heureux : c’est (presque) prouvé scientifiquement !

Alors prêt(e)s à relever le défi avec nous ?

Du 15 au 31 mars, dans chaque situation agaçante, déprimante, attristante ou difficile, chercher le positif et mettez-le en avant grâce au #felicitachallenge !

P.S. J’avoue, il y a un petit côté égocentrique à ce challenge… J’ai eu envie de partager mon idée pour toucher les gens, les inspirer à adopter un mood de vie positif et positivant et si possible, améliorer leur vie !

Saisir l’opportunité

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Dans notre vie, plusieurs opportunités peuvent s’offrir à nous. Il y a celles qui mènent quelque part. Celles qu’on saisit. Celles qu’on ne saisit pas. Celles qui sont foireuses. Celles qu’on regrette. Il y a celles qu’on sentait foireuses et qui finalement nous ont apporté beaucoup. Celles qu’on pensait bonnes et qui ont pas si bien marcher. Ou encore celles qu’on pense inutiles. Et oui, il y a pleins de sortes d’opportunités.

Il y a aussi celles qu’on se crée soi-même. en prenant un risque. En quittant le chemin tracé. En partant en hors piste. En osant. En se lançant dans quelque chose qui nous fait vraiment vibrer. Peu importe la sorte d’opportunités, ou ce qu’on en a pensé, chacunes de ces opportunités fait partie de nous. Qu’on les ai saisies ou pas, chacune de ces opportunités a forgé un bout de nos histoires. Chacune de ces opportunités nous ont apporté quelque chose. Et face à chacune de ces opportunités, il y avait toujours nous. Notre petit nous qui ne sait pas si accepter ou non, qui doute et qui a peur de l’inconnu. Ce petit nous qui finit toujours par faire un choix bénéfique.

Laissez vous emporter par les opportunités et celles qui vous donne envie. Si ca marche tant mieux. Sinon, vous aurez au moins appris quelque chose (ou une bonne histoire à raconter). Ne regrettez pas celles que vous n’avez pas saisie, elles ont laissé leur place à une meilleure opportunité. Oui, Laissez vous emporter et faites confiance à votre petit vous !

Foncez, mais foncez avec coeur !

Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?

La Petite Fille qui voulait être remarquée

J’ai envie de répondre ni l’un ni l’autre. Par contre, trouver quelque chose qui nous fasse vibrer, ça oui !

Je sais: vous vous dites que c’est la jeunesse qui parle et que c’est utopiste. Je vous l’accorde, c’est un grand rêve. Mais j’ai été élevée selon le mojo « aie des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue », alors oui j’ai des sacrés grands rêves.

J’en entends déjà riposter que pas tout le monde ne peut se permettre de trouver un job qui le fasse vibrer. Je le reconnais. Mais tout le monde peut chercher à trouver un endroit où il est bien, où il est épanoui, où il vibre. Que ce soit pour les tâches ou pour les collègues, on peut trouver un endroit où on se sent bien. L’essentiel, c’est de ne pas vivre son travail comme une pénitence. Et si le job n’est pas celui de nos rêves, il faut développer un état d’esprit qui vibre. D’où l’importance de ne pas être dans le travailler pour vivre. Ni dans le vivre pour travailler, parce que ce quelque chose qui nous fait vibrer, il est aussi hors du job.

Et je vous parle en (jeune) connaisseuse ! J’ai travaillé pour vivre. J’allais au bureau en pleurant et si j’avais pu faire un caprice pour ne pas y aller, j’aurais tapé des pieds à m’en faire des cloques. Pourtant, c’était un bon job bien rémunéré. Mais j’ai réalisé que je vibrais plus en étant hôtesse de caisse durant mes études. Problématique quand même. Et le burn-out me guettait depuis trop longtemps. A ce poste, j’étais si triste, si vide et j’ai senti la surcharge de travail, le stress chronique et le manque de reconnaissance avoir raison de moi. Et ça, c’était lié à vivre pour travailler parce que pendant de bien trop nombreuses années, je n’ai fait que travailler, étudier et m’évertuer à vouloir être la meilleure. J’ai étudié pour avoir un bon poste qui, finalement, me rongeait de l’intérieur.

Aujourd’hui, je ne veux ni l’un, ni l’autre.

Je veux l’équilibre. Je veux être exactement là où je voulais être. Je veux un travail qui me permette de vivre. Je veux une vie qui me permette de travailler. Je veux m’épanouir et vibrer au quotidien, que ce soit par le travail ou mes hobbies. Je veux beaucoup de choses et je me donnerai les moyens de les obtenir. Et ça commence par changer son état d’esprit.

Alors, on y va?

Ma (grave) faute : vouloir vivre épanouie

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Ça y est, la sentence est tombée. Le chômage me sanctionne de 31 jours de droit pour, je cite, « faute grave ».

La faute grave étant que j’ai démissionné, je cite, « sans avoir été préalablement assurée d’obtenir un autre emploi » (art.44 OACI). C’était déjà dur de ne rien trouver malgré de multiples postulations, maintenant c’est carrément comme si je n’avais pas trouvé par ma faute.

Bon, ça aurait pu être pire. J’ai eu la plus petite sanction pour faute grave. Mais ce n’est pas tant la sanction en soit qui me choque, c’est le terme « faute grave ». On commet une faute grave quand on perd son emploi pour avoir réellement commis une faute grave, comme la mise en danger d’autrui ou des malversations financières. C’est si grave que ça de vouloir être épanouie dans sa vie ? Dans son emploi? Se sentir bien et reconnue?

Visiblement. Visiblement démissionner d’un emploi parce qu’on n’en peut plus, c’est une faute grave. Pourtant, à l’office du chômage, je leur ai expliqué les raisons de ma démission. Visiblement ce ne sont pas des raisons suffisantes pour quitter un emploi réputé convenable. Enfin, disons que se sortir de cette situation sans recourir à un arrêt médical de plusieurs mois n’est pas une raison suffisante. Si je comprends bien, il vaut mieux se mettre en arrêt à durée indéterminée plutôt que d’être forte et dynamique, chercher des solutions, autofinancer une formation et changer d’emploi pour être épanouie ? Faut-il attendre que la durite pète ? Personne ne quitte un emploi où il est bien. Et j’ai l’impression qu’il faille attendre qu’elle pète pour qu’il soit considéré acceptable de quitter un emploi et qu’il soit admis « qu’il ne pouvait être exigé de lui qu’il conservât son ancien emploi » (art.44 OACI).

Ce n’est pas tant la question monétaire qui me chiffonne, ni le fait d’être sanctionnée, car je le savais. C’est le fait d’avoir commis une faute grave. La faute d’avoir quitté un emploi qui ne me convenait pas, qui m’oppressait, me démoralisait et me faisait me sentir nulle. Et pour ça, je suis coupable d’une faute grave. Pire encore, j’ai repris des études et envoyer de nombreuses offres de service avant la fin de mon contrat et ma faute est de ne pas avoir été engagée. Je vous avoue que ça m’a foutu un coup. Je me suis sentie encore plus nulle. Nulle de n’avoir pas eu la force de rester dans cet emploi. Nulle de ne pas avoir trouver. Et j’ai réfléchi. A une époque où on se tape un burn-out avant 30 ans, j’ai juste voulu m’en sortir et être épanouie dans mon quotidien. Alors si c’est ça, ma si grave faute, je pense que celui qui a écrit ce principe a commis une faute encore plus grave par manque d’humanité

N.B. : Ce n’est pas la sanction en soit que j’attaque, ni le fait que c’est par ma faute que je suis sans emploi, vu que j’ai démissionné. C’est les termes usés. Et aussi un peu le fait que l’on soit dans une société où tu dois travailler, coûte que coûte. Si tu n’es pas bien, serre les dents et attends que la durite pète.

Ne rien lâcher et se créer de la place

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Personne ne veut t’engager ? Pas un entretien malgré les centaines de lettres de motivation rédigées ? Pas assez d’expérience ? Trop formée ? Pas assez de ci ? De ça ? Trop de ci ? De ça ? Et oui, le travail est une jungle. Et si tu savais ce qu’on m’a dit pour justifier le non-intérêt… j’ai eu droit au « vous n’avez pas d’expérience en formation » alors que je donnais des cours à l’université… ce à quoi on m’a répondu « mais pas avec des adultes ». J’avais oublié que les étudiants universitaires avaient 8 ans. Ou alors, « vous n’avez pas d’expérience en recherche » alors que je fais une thèse de doctorat… ou encore, « vous êtes beaucoup trop qualifiée ». Bah oui, je vais manger mon bachelor et mon master pour survivre. Tous ces moments où j’ai pensé ne pas savoir me présenter, me vendre… ou juste être inemployable. Mais pourquoi serais-je inemployable ? J’ai voulu abandonner. Et puis, non. Juste non. Ce n’est pas parce qu’ils ne veulent pas de moi que je suis inemployable. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui je ne trouve pas MON poste que je n’ai pas de place. MA place n’est pas qu’un job. Même si c’est difficile à croire dans un monde où on nous demande régulièrement « et tu fais quoi dans la vie ?». Même si c’est difficile à vivre. Mais on est bien plus qu’un emploi. Bien plus qu’un cahier des charges. Bien plus qu’un profil dans une annonce de recrutement. Et il ne faut jamais en douter. Et puis, un jour viendra. Non pas le prince, je n’y crois plus depuis près de 20 ans. Un jour viendra. J’aurai un emploi qui me plaît. En attendant, je vais tenter quelque chose. Bah oui, plutôt que de rester sur mon canapé à postuler et à recevoir de vulgaires « d’autres candidats correspondaient plus au profil gnia gnia gnia », je vais créer mon poste !

Les premiers jours sans emploi

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Ça fait maintenant 11 jours. Non pas que je sois captive, juste sans emploi. Pour ceux qui n’ont pas suivi le début de cette si habituelle histoire de vie : métro-boulot-dodo, pas de reconnaissance, travailler plus, toujours pas un foutu merci/bravo, travailler encore plus pour être remarqué, et toujours pas de merci/bravo et paf le burn-out. Je vous rassure maintenant c’est passé. Enfin, j’ai toujours un sacré grain de folie mais je suis sortie du burn-out et j’en parle pour me soigner, pour digérer, pour avancer. Enfin, ça fait 11 jours que je n’attends qu’une chose: être utile. Ça fait 10 ans que je n’ai jamais rien eu à faire. 10 ans. Et là, rien.

J’ai fait les à-fonds de la cuisine, repeint les boiseries et laver toute la lessive en attente. Je me suis ennuyée pendant un jour entier et j’ai regardé YOU, la nouvelle série Netflix. Passionnante je dois l’avouer. Ça m’a donné envie d’écrire alors le lendemain j’ai écrit. Ensuite j’ai pensé à ouvrir un bar à vin et tapas. Puis j’ai réalisé que j’aimais boire le vin et manger les tapas, pas regarder les autres le faire. J’ai réfléchi pour ouvrir ma société d’événementiel. Le marché du mariage et des petits fours est saturé alors j’ai misé sur les divorce & rupture party. Je me suis trouvée déprimante. J’ai réfléchi à un visuel de femme sandwich pour aller faire des postulations spontanées. J’ai ri de moi. Et j’ai déprimé. J’ai contacté tous mes amis pour un café, mais tout le monde travaille alors j’ai bu un café seule. Là j’ai eu un peu près 30 autres idées de société et encore 10 de plus pour des blogs. J’en ai fait une sacré liste. Mais je me suis auto-épuisée. J’ai repensé à ma société d’événementiel. Je me suis dite que c’était bien. Que je devais y croire. Alors j’ai abandonné les autres projets foireux. Puis j’ai pensé que c’était quand même le prototype de la femme au foyer. Une boite d’événementiel. C’est ça ou être esthéticienne au sous-sol de sa maison. J’ai ri. J’ai trouvé un nom. Allez je me lance. J’ai repensé à mes amis. J’ai commencé un grand questionnement sur moi-même. Je me suis sentie seule. Je me suis demandée s’ils me connaissaient vraiment. Est-ce que moi je me connaissais vraiment? Parce que dans le fonds j’étais qui? A part étudier et bosser, j’étais qui? J’ai hésité à ouvrir une bouteille de rouge. J’ai broyé du noir un instant. Je me suis trouvée ridicule. Et je me suis promise de prendre soin de moi cette année. Il faut que j’arrête de m’auto-flageller pour des choses qui n’existent que dans ma tête. J’ai quand même fini par faire des postulations parce que putain je veux un job.

Je veux me sentir utile. Remarquée. Et pour des choses positives pas par les voitures au feu qui me regardent épousseter mon plumeau par le balcon. J’ai besoin d’être utile. Quelque part. Ou à quelqu’un. J’ai eu l’impression de ne plus exister. J’ai chanté tout le répertoire d’Edith Piaf (ou presque). Mes copines m’ont dit de profiter pour me reposer après l’envoi d’exactement 69 whatsapp. J’ai regardé des films. J’ai envié presque tous les personnages, parce qu’ils avaient un travail. Mon homme est rentré. J’étais beaucoup trop heureuse de voir quelqu’un. 12’000 questions plus tard, j’ai constaté que je serais un bon inspecteur du KGB, manquait que la petite lumière aveuglante. J’ai repensé au fait que pendant 10 ans, j’ai toujours été occupée. Et occupée, j’ai toujours rêvé d’avoir du temps. Et maintenant que j’en ai, je ne sais qu’en faire. Et voilà quelques lignes de plus que j’écris en espérant que ça puisse aider des gens. Même une personne. Une seule personne qui se sentirait aussi inutile que moi. Et si cette personne me lit, je veux qu’elle sache qu’elle n’est pas inutile. C’est un moment de calme, soit, mais ça ne remet pas en cause qui elle est, ni ce qu’elle fait. J’ai envie qu’elle croit en elle. J’ai envie qu’elle sourie en lisant ce texte et qu’elle se dise, comme moi, merde aux cons. Ces premier jours sans emploi sont presque plus durs que les premiers jours dans une nouvelle boîte. Je ne sais pas ce que me réservent les suivants. Ça a un côté angoissant. C’est angoissant l’inconnu. Mais on a tous une place. Notre place où on sera remarqué. Suffit juste de la trouver.

Remarquer et être remarqué(e)

La Petite Fille qui voulait être remarquée

La clé est dans les mots qu’on utilise.

Je n’ai pas trouvé d’études qui affirmaient un impact et pourtant j’en reste intimement persuadée. Lors d’une engueulade, les mots nous impactent. Lors d’une félicitation, les mots nous impactent. Les mots gentils nous touchent. Les mots méchants nous blessent. Les mots ont un effet sur nos émotions. Et les mots que nous mettons sur des événements lui donnent une connotation. La pensée positive, c’est aussi ça. Mettre des mots positifs pour voir les choses positivement. Je pense que les mots qu’on utilise génèrent des attentes. Ils représentent des concepts communément admis et englobent un certain nombre d’idées. Chaque mot a un sens. Son sens a une importance. Et pour mieux vivre, il faut apprendre à utiliser les bons mots au bons moments.

On parle souvent de reconnaissance dans le monde du travail. Et pourtant, ce n’est pas de la reconnaissance dont on a besoin, c’est que le travail soit remarqué. Il n’y a rien de pire que de « se déchirer le cul », dit vulgairement, et que personne ne le voit. Pire encore, qu’on vous fasse ressentir que vous êtes un glandeur. C’est au gré d’une de ces conversations si précieuses à ce livre qu’avec un ami nous avons élaboré la différence. On ne veut pas être reconnu. Être reconnu implique des remerciements et on n’attend même pas un merci parce qu’on fait notre travail. On ne l’attend pas parce qu’on est payé pour le faire. On attend d’être remarqué. Que notre travail soit remarqué. Que nos idées soient remarquées. Et le changement dans les mots est très important parce que si on attend de la reconnaissance, on peut l’attendre longtemps. Notre boss pense aussi qu’il nous paie et qu’à ce titre c’est normal qu’on travaille. Par contre, il peut remarquer qu’on est un bon employé, qu’on a de bonnes initiatives ou qu’on fait tout pour faire au mieux. Changer le mot, changera nos attentes vis-à-vis du travail. Et c’est là, la première clé de notre reprise de pouvoir sur notre carrière. Qu’attend-t-on vraiment ? D’être une personne reconnue ? De faire son travail et d’en être fière ? Il faut verbaliser les attentes et les verbaliser adéquatement.

J’ai réalisé l’importance de cette différence dans un emploi où je n’avais pas les mêmes règles que mes collègues. J’étais la seule à être sous les ordres d’un chef et il appliquait les règles qu’il voulait bien. Au début, j’ai pensé que c’était pour voir si il pouvait me faire confiance. Au bout de deux ans, j’étais toujours celle avec le moins de liberté et qui devait prouver son travail. J’étais redevenue une enfant qui devait montrer à sa maman qu’elle avait bien fait ses devoirs. Et au lieu d’avoir les félicitations d’une maman, je n’avais même pas droit à ce que mon travail soit reconnu. Je devais encore faire plus. Alors que j’avais déjà une charge de travail deux fois plus grande que mes collègues. La Petite Fille intérieure a très mal vécu ça. Et c’est là où j’ai changé de termes. Je ne voulais pas être reconnue. Je ne l’aurais jamais été de toute façon. Lorsque j’ai annoncé mon départ on m’a dit « nul n’est irremplaçable », donc la reconnaissance je vous laisse imaginer. Je voulais juste que mon travail soit remarqué. Qu’on remarque que je ne passais pas ma journée à ne rien faire comme les réactions et les demandes de toujours faire plus me le laissait croire. Chaque mois, j’arrivais à une bonne quinzaine d’heures supplémentaires que je n’osais même pas compter, me disant que c’est parce que je travaillais mal. Et un jour, j’ai compris que je voulais que mon travail soit remarqué. Et que s’il ne l’étais pas, ça ne servait à rien que je m’évertue à m’épuiser et à donner toujours plus. Ce jour-là, j’ai lâché prise. J’ai travaillé moins et personne ne l’a remarqué non plus. Mes tâches étaient réalisées dans les temps mais je n’étais plus surchargée. Je n’étais plus à la recherche d’être la meilleure et la plus performante, je cherchais juste à faire mon travail dans les temps. Ce jour-là, j’ai aussi revécu. Le soir, je ne pensais plus à le journée du lendemain et je profitais d’aller à la plage, au restaurant ou de regarder un bon film. J’ai arrêté de travailler en cachette quand mon conjoint dormait. J’ai arrêté de m’autonoyer et de rechercher toujours à faire mieux. Je voulais faire mieux pour que mon boss le remarque. Je n’attendais pas un merci. Je n’attendais pas vraiment non plus de félicitations pour avoir été la meilleure, bien que cette position de devoir toujours me justifier m’a poussée à redevenir une enfant qui attend les félicitations de ses parents. J’attendais juste qu’il remarque que j’étais efficace et digne de confiance et qu’enfin il me lâche la grappe. J’ai accepté cette situation et au lieu de dire stop j’ai attendu, donné encore plus et attendu. Et finalement ça m’a pompé l’air. C’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai eu mes problèmes de souffle. Et au lieu de mettre le olà, j’ai donné encore plus en attendant un simple « c’est agréable d’avoir une collaboratrice sur qui compter » ou un « vous avez bien travaillé ».

De même, on veut être remarqué quand on cherche un emploi. C’est très dur d’être remarqué quand on n’est juste une photo et une suite d’expériences et d’études sur un PDF transmis par mail. Et c’est encore plus dur quand on n’a même pas la chance de se présenter lors d’un entretien.

Le jouet

Nouvelles de peur

J’ai l’impression que ça fait une éternité qu’il est parti. En même temps, je n’ai aucune notion du temps dans cette putain de cave sans fenêtre. Même pas une foutue fenêtre. Ça peut faire 6 mois comme 2 ans. C’est long. Juste long. J’ai bien essayé de compter en fonction des repas. Mais des fois, j’ai faim longtemps. D’autres, il débarque et j’ai pas faim. Faut avouer que depuis que je suis là-dedans, j’ai souvent faim et pas faim. À chaque fois que je veux manger, je lui dois un truc. Et souvent, c’est pas appétissant… Et plus il part longtemps, pire c’est.

Et là, putain, c’est long !

Le pire, c’est que j’ai l’impression d’être une bête qui attend que son maître revienne. Beurk. Son maître. C’est comme ça qu’il veut que je l’appelle quand je « paie » pour ma nourriture. Les détails reviennent, ça me coupe la faim, heureusement. Mais je sais qu’à son retour, ça sera toujours pire.

C’est pareil, j’ai essayé de me calquer sur les viols pour savoir combien de temps ça fait que je suis là-dedans. Et à part me dire que personne ne m’a cherchée, je n’ai rien tiré de bien probants.

Parfois, j’entends ses pas. J’espère manger. Parfois, ils sont plusieurs. J’espère surtout pas manger.

Et il y a les injections. Je sais pas trop ce qu’il m’injecte, mais je n’ai plus mes règles. Il vient la nuit, je le sens mais je fais semblant de dormir. Souvent il se déguise. Ça me fait flipper. Il vient, il me respire. Je te jure, c’est le terme. Des pieds à la tête, il sent mon odeur. Et des fois, j’ai l’impression qu’il veut me bouffer. Il me respire et il me lèche les avant-bras. J’ai pensé qu’il me filait peut-être des OGM pour me faire grandir et je ne sais quoi. En même temps, un jour, je me suis énervée et je lui ai dit que c’était un malade et que je savais qu’il allait me bouffer. Il est resté si calme. J’ai bien cru que ça allait enfin finir, qu’il allait mettre fin à mes jours. Il est remonté et il a invité ses potes. À un moment, il a ouvert la trappe et il m’a jeté un truc en disant « On ne joue pas avec la nourriture ». Ses potes ont rigolé. L’un d’entre eux a demandé s’il pouvait venir jouer avec moi dans la trappe. Heureusement la trappe s’est refermée et il a allumé ma lumière : ce qu’il m’a jeté était un cœur humain. Il a rouvert la trappe et m’a dit « Bonne appétit. Remercie ton maître. ».

Trop longtemps qu’il est pas revenu. Même les souvenirs n’effacent plus ma faim. J’ai peur. La dernière fois, son délire c’était les brûlures. Et après il allumait cette foutue lumière pour que je vois les brûlures.

Tant de temps a passé que j’y crois plus. Personne me cherche. Au début, il m’emmenait les avis de recherches avant de me torturer psychologiquement et physiquement. Puis il a arrêté et m’a dit « Maintenant t’es à moi. On te croit morte, ou droguée dans un squat. On va bien s’amuser. ». Et il a ri. Régulièrement, il revenait dans la cave et me regardait avant d’exploser de rire.

Merde! J’entends ses pas. Putain de Dieu, je t’ai imploré et jamais tu m’as aidé. S’il te plait, tue moi quand il me fera mal. S’il te plait. S’il te plait.

Quand la trappe s’est ouverte, j’ai compris que si Dieu ne me tuait pas, l’autre psychopathe le ferait.

Une grosse chaussure. Une chaussure de clown. Une deuxième.

« Alors mon jouet, tu pensais? »

J’halète tellement j’ai peur.

« Je t’ai déjà interdit de penser. Tu veux encore être brûlée ? »

Je ne répondrai pas.

« Je te parle. Répond. »

Non. Ne laisse pas la peur te forcer à lui répondre.

« RÉPOND PUTAIN »

Non. Non. Et va te faire foutre. Lis dans mes pensées connard.

Je vois le début de son pantalon.

« Y a quelqu’un? »

Il déteste le silence. Ça fait partie de son problème de toute puissance. Maître de mes couilles ouais !

« C’est dommage que tu joues à ce jeu-là. Je nous avais prévu une surprise. »

Plus il descend l’escalier, plus je perçois sa surprise. Il est habillé en clown.

« Mon jouet? »

Il a une perceuse à la main.

« Mon jouet? Je t’entends haleter. »

Il a une putain de perceuse à la main. POURQUOI ?!

« Il n’y a pas si longtemps, on soignait l’hystérie et d’autres maladies mentales par la lobotomie. Je crois assez à ce traitement. »

Il a le QI d’une huître et pour la première fois de sa vie, il a ouvert un bouquin. Manque de bol, c’est sur la lobotomie.

Il fait vrombir la perceuse.

Étonnamment, je suis presque soulagée. Ça ne sera pas plus douloureux que la fois où il m’a cousu la bouche avant de laisser ses potes jouer avec moi, tous ensemble. Au moins, je ne m’en souviendrai plus.

« Mon jouet? »

La perceuse vrombit si fort dans ma tête que je n’entends plus rien.

Peut-être que je suis enfin morte.

Crie.

Nouvelles de peur

Tout commence toujours par là. Par l’Amour. Ce si bel Amour des contes de fées. Mais les histoires d’amour finissent mal. Je me demande si c’est l’Amour ou si c’est les relations entre les Hommes qui doivent mal tourner. 

Et pourtant, j’ai eu du temps pour réfléchir. 

3 mois. 3 mois qu’il m’a enfermé. 3 mois. Et il dit que ça ne fait que commencer. 3 putains de longs mois. 

Et je ne sais toujours pas si c’est l’Amour ou simplement l’humain. 

Et dire que quand je l’ai rencontré, c’était l’homme parfait. Dans toutes situations, il gérait. Galant, aimant, attentionné, beau. Je me voyais marié avec lui. Et c’est bien là, l’ironie de la situation: il m’a pas passé la bague au doigt, mais bien une menotte au poignet ! 

Et depuis 3 mois, je n’ai le droit de me lever que quand il veut bien me détacher. 

L’ironie de la situation. J’en ris parfois. Comme une folle. Et je ris à m’en faire péter les abdos quand je réalise que je suis tout dépeignée, comme une folle. Parfois, je pleure. 

Une fois, j’ai tiré tellement fort sur cette putain de menotte que je me suis brisé le poignet. Je me suis dit que c’était ma chance, que c’était le moment de faire coulisser ma main et de me libérer. J’y croyais à peine quand elle a coulissé hors de la menotte. Je me suis levée et j’ai couru à la porte. Fermée. j’ai couru à la fenêtre. Fermée. J’ai tapé, tapé, tapé. Rien. Cette foutu fenêtre ne veut pas se briser. Par contre, mes os de la main oui. Au bout de quelques minutes, j’ai compris que c’était mort. J’ai pleuré. J’ai tapé des pieds. J’ai hurlé. Et j’avais mal. Mais pas autant que quand il est rentré. Il était tellement en colère que je me sois blessée. Il a passé plus d’une heure à m’insulter. Puis il m’a soignée. Et il a recommencé à m’insulter, à me rabaisser. Il m’a craché dessus. Il m’a cassé l’autre poignet. Je ne sais pas si les mots faisaient plus mal que mes poignets. Je pleurais. 

– Toute façon, t’es qu’une pute ! Je vais te le faire payer. Un peu comme ce soir de Nouvel-An, tu t’en souviens? 

C’en était trop. J’ai hurlé. J’ai voulu me défendre, m’enfuir. 

– Mais vas-y chérie. Crie. Personne ne t’entendra. Crie. ça ne me dérange pas. Au contraire même. Crie. Crie. CRIE. 

Abasourdie, je me suis renfrognée. J’ai une trouille bleue de ce type. 

– Crie où je te pète les côtes ! 

Putain, comment j’ai pu être si naïve? 

– Tu m’as entendu?! s’enrage-t-il un sourire narquois au visage. 

Je ne céderai pas. 

– Oh ! Je te cause ! 

Il s’avance le pied tendu comme s’il tirait un corner au foot. J’abdique avant qu’il ne frappe et je crie. 

Les Darwin Awards

Si j'avais un gueuloir

Dans notre société, on a peur de mourir. Que ce soit d’une crise cardiaque ou d’une atroce maladie. Mais étonnamment, l’humain, si effrayé de mourir soit-il, fait des choses stupides. Perpétuellement. Les Darwin Awards n’en sont qu’un exemple flagrant.

Entre l’homme qui a ouvert la lettre piégée qu’il avait envoyée et qu’il lui a été retournée parce qu’il a oublié d’y coller le timbre et le couple qui, s’ennuyant dans sa voiture, a allumé un bâton de dynamite pour le lancer par la fenêtre tout en laissant les fenêtres fermées, les Darwin Awards récompensent les morts les plus crétines.

  • Le 25 septembre 1994, un étudiant déguisé en Dracula prépare la touche finale de son costume : une planche de pin sous son t-shirt avec un couteau planté. Mais la planche ne résista pas au coup de marteau censé planter ledit couteau, qui pénétra en plein cœur de l’étudiant.
  • Le 10 octobre 1999, un jeune homme s’ennuyait seul dans un but de football. Comme on le sait, l’ennui nous rend étrange. Comme les enfants qui attendent les parents à la sortie de l’école, une veste coincée entre les dents et masquant leur vue pendant qu’il tourne en rond en hurlant comme une chauve-souris (soyez des bons parents, ne faites pas attendre vos enfants. Ou filmez-les.). Enfin, ce jeune homme trouva amusant d’escalader le goal avant de se laisser glisser depuis le haut du poteau. Un crochet accroché sur le poteau l’arrêta, lui arrachant un testicule.
  • Le 14 mai 2015, une femme, en quête du selfie absolu, est montée sur le toit d’un train. Allongée sur le dos pour la photo à 100’000 like, elle a touché un câble électrique avec son pied. 27’000 volts et une admission aux urgences plus tard, elle est décédée.
  • Dans la même lignée, le 7 juillet 2015, alors que l’orage gronde, un quinquagénaire britannique se promenait au sommet d’une colline dans le parc de Brecon Beacons et, histoire d’agrémenter son profil Facebook, tentait de se prendre en photo avec une perche à selfie. Mort foudroyé, son bâtonnet à like à la main.

Avant, on mourrait bêtement sans raison. Maintenant, on meurt bêtement, mais au moins, c’est pour un pauvre like. Paix à leur âme. Un selfie en hommage ?

La vengeance extra-terrestre – Chapitre dixième

Précis de petites vengeances

Depuis les années 1950, les extra-terrestres ont la cote. Et bien oui, ça serait cool d’être tout vert et d’avoir des pouvoirs. Surtout des pouvoirs qui nous permettraient de séquestrer ceux qui nous embêtent avec un simple faisceau lumineux. Surtout s’ils sont plus gros ou plus forts que nous (mesurant 1m60 pour 50 kilos, je vous assure que c’est un grand souci). Mais bon, rien ne nous prouve que les extra-terrestres soient verts, ou qu’ils fassent du vélo comme E.T. D’ailleurs rien ne nous prouve qu’il y ait une existence sur une autre planète au temps T où il y a une existence sur la Terre.

L’hypothèse d’une vie extra-terrestre est basée sur l’équation de Drake. Ça ne vous dit rien et c’est normal. Soit, si on part du principe que l’homme est un produit de l’évolution (et non une petite poupée crée par un dieu), il est tout à fait possible que des entités semblables, ou plus évoluées, aient pu se développer à d’autres endroits de l’Univers. Pour calculer cela, il faut multiplier le nombre d’étoiles de l’univers (7×1022) par la probabilité qu’elles y abritent une civilisations (entre 20 et plusieurs millions). Je vous laisse trouver une calculette pour résoudre cette équation. Et encore, je ne vous ai pas parlé de certains scientifiques qui ajoutent des paramètres (la probabilité d’avoir une planète jouant un rôle de pare-astéroïdes, fallait y penser) à cette équation, déjà inaccessible à mon pauvre cerveau. Bon, faut leur laisser que grâce à leur paramètres, ils concluent qu’une civilisation comme la nôtre pourrait être rare. Alors bon extra-terrestre ou pas, faudrait déjà qu’ils aient envie de nous rencontrer. Imaginez comme on doit être moche pour eux s’ils sont petits et verts ? Et même s’ils en avaient envie, rien ne nous prouve qu’ils possèdent les outils nécessaires pour venir nous visiter.

Et peut-être sont-ils déjà parmi nous ? Notez que votre charmant voisin bricoleur du dimanche matin 8h00 doit être un extra-terrestre pour se lever si tôt.

Et si c’était nos chats ? Quand on connaît ces fameux 10 comportements qui montrent qu’ils veulent nous tuer, ça ne m’étonnerait même pas ! Imaginez, celui qui se fait passer pour votre compagnon à quatre pattes n’est en réalité qu’un petit bonhomme vert venu exterminer la race humaine pour se venger d’un vieille querelle datant de notre époque Homo Erectus, soit le jour où on leur a volé le feu. Lorsqu’il vient presser une patte puis l’autre sur votre torse, ce n’est pas un câlin, c’est un test pour trouver les failles de vos organes internes. Lorsqu’il vous réveille d’un petit coup de coussinet, c’est juste qu’il essaie de vous étouffer, en vain au vu de la taille sa patounette. Il ronge le câble de votre chargeur de téléphone, non il n’a pas un bout d’oiseau coincé entre les dents, il tente en toute discrétion de vous isoler en cas d’attaque inopinée. Il recouvre ses crottes non pas parce que c’est son instinct, c’est un simple entrainement à enterrer un corps. Il vomit après avoir manger l’herbe à chat que vous faîtes pousser pour son bien-être, c’est que vous avez oublié ce rituel indien jivaros, ils se purgent avec de l’herbe avant de partir à la guerre. Il se cache dans des coins sombres pour observer vos habitudes et mieux attaquer. Finalement, il vous ramène des animaux morts. Vous avez toujours cru que c’était un cadeau ? Vous n’avez aucune notion sur la mafia, c’est un avertissement !

Et si on imagine qu’ils sont incapables de nous voir car nous sommes dans des dimensions différentes, ils ne peuvent pas vouloir se venger de nous. Mais ils se vengent sûrement entre eux. Mais s’ils ne sont pas sur notre planète, pourquoi auraient-ils les mêmes instincts que nous ? Et si la vengeance n’était qu’un instinct terrestre. Imaginez comme on pourrait avoir l’air ridicule à vouloir les attaquer alors que ni la guerre, ni la vengeance ne font partie de leur mode de fonctionnement. Vous savez, ce genre de questions est de celles qui vous empêchent de dormir le soir. S’ils voulaient se venger, c’est d’ailleurs un moyen qu’ils exploiteraient : maitriser notre cerveau pour nous empêcher de dormir, nous menant ainsi à la folie et donc au suicide. C’est d’ailleurs ce que les chats font avec leurs miaulements perpétuels et leurs conneries incessantes. Ce qui prouverait encore que ce sont des extra-terrestres venus se venger de notre égocentrisme humain. Imaginez qu’on les ait vexé en les traitant d’extra-terrestres. Il n’y a aucune raison que ce soit nous les « normaux » avec nos deux oreilles qui ne grandissent pas et notre excroissance faisant office de nez.

Et si nous n’étions qu’une émission de télé-réalité pour eux, ils nous ont peut-être offert les chats pour pimenter ce talk-show qu’ils affectionnent tant. Imaginez-les dans leur fauteuils en Blurp vert : « regarde cet humain qui s’amuse à se moquer des autres. Il regarde des gens s’enfermer dans une maison de rêve et se taper dessus ! Qu’est-ce qu’ils sont ridicules ! », comme un humain regardant Secret Story : « Regarde cette pétasse qui essaye de frapper cette fille avec sa savate en plastique. Tout ça parce qu’elle a embrassé son mec quoi ! En même temps, c’est lui le salaud. Qu’est-ce qu’elle est ridicule ! ».

Peut-être qu’ils sont déjà parmi nous, et Sirius, petit corps alien découvert dans le désert de l’Atacama au Chili en serait la preuve. Dans ce cas, ils sont vraiment petits, alors à quoi bon craindre leur courroux. Imaginez vous faire attaquer par une personne (si j’ose dire sans vous vexer Monsieur Sirius) de 15 cm, celle-ci brandissant une épée de 3 cm. Elle peut vous couper le petit orteil, ce qui vous mènerait à perdre l’équilibre et à tomber et donc à être vulnérable. En même temps avec une épée de 3cm, ça peut être long… Ou il a un pistolet réducteur et vous réduit à 10 cm, ainsi il a le pouvoir sur vous avant de vous tuer avec son épée minuscule. Certes c’est tricher, mais c’est efficace.

Peut-être qu’ils sont comme Paul, cet alien qui fume et boit. Alors oui, ce n’est pas un ami exemplaire pour votre maman adorée, mais c’est un ami sincère et entre nous, c’est un ami amusant.

Peut-être que notre surconsommation est en train de détruire leur soleil, alors ils vont envahir la planète et nous exterminer.

Et vous, si vous étiez un extra-terrestre comment vous vengeriez-vous ?

La vengeance est universelle – Chapitre huitième

Précis de petites vengeances

La vengeance pourrait presque être considérée comme une pulsion universelle, ne serait-ce que parce que tous les peuples humains la pratiquent, peu importe la culture ou la religion. Mais lorsqu’on parle d’universel, il faut que ce soit présent dans tout l’univers. Les hommes la pratiquent et les animaux l’accomplissent. On peut donc la considérer comme universelle.

Prenons les singes par exemple :

Un journal Al Riyadh a retracé la vengeance d’un groupe de babouin hamadryas en décembre 2000. Ce babouin a un dimorphisme sexuel très marqué, les mâles ont un long manteau blanc qui s’arrêtent au bassin, chez les humains c’est plus un long pelage foncé qui commencent au bassin. Ce qui nous intéresse là n’est pas le dimorphisme sexuel, ni la couleur des poils, mais le comportement vengeur plus qu’étonnant de ces babouins. C’est dans le Sud-Ouest de l’Arabie Saoudite qu’un automobiliste a osé écrasé un de ces singes sacrés chez les anciens Égyptiens. Les primates se sont placés au bord de la route où l’un des leur a été fauché, trois jours auparavant. Lorsque le véhicule est arrivé, l’un d’eux a poussé un cri perçant, synonyme du début de la vengeance. Une vengeance naturelle en un authentique lancé de pierres. Comme le ferait des humains pour se venger d’un acte qui les révoltent.

Bon, j’avoue que le singe est proche de nous, la preuve avec les bonobos qui résolvent leur conflit par le sexe. Mais nous pouvons tirer ce parallèle de l’universalité de la vengeance avec bien d’autres espèces peu semblables à l’humain.

Le cochon par exemple. Et oui, ça fait mal de savoir que nos organes internes et leurs dispositions sont proches de ceux du porc. Celui-là même que vous mangez, cannibales ! Sans parler de leur odeur. Ça pue, mais ça pue, c’est intenable ! En fait ça sent l’être humain pas propre, le pas propre du je-suis-pas-sorti-depuis-3-ans. Et ouais, heureusement que Jules se douche au moins une fois par semaine ! Quoi qu’il en soit, le cochon est un bon vengeur. Prenez l’histoire (originale pas celles pour les enfants) des trois petits cochons : le loup a détruit les maisons des deux premiers cochons ; le troisième a vengé ses frères en mettant une marmite d’eau bouillante sous sa cheminée, soit le seul chemin qu’a trouvé le loup pour s’introduire chez son ami le petit cochon ; le loup tombe donc dans la marmite et le cochon le mange. Voilà d’où l’humain tire son adage « fais-moi-pas-chier-où-je-te-mange ».

Parlons chats : on ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de similitudes physique ou biologique avec l’homo sapiens, ne serait-ce qu’à leur façon de tuer (après avoir bien joué) et leur façon de dormir (pattes cachées sous eux, inconfortable à souhait) on voit bien que l’Homme et le chat ne sont pas fait pareils. Pourtant, et je ne vous apprends rien, ils sont rancuniers, tout comme les humains. Essayez une fois de rire d’un chat qui est tombé, vexé comme un poux il vous boudera. Et un chat qui boude, ça peut être destructeur. Avec ses petites griffes affutée, votre oreiller il éventrera. Avec son urine acide, sur vos chaussures il urinera. Et avec son cul puant, sur votre visage endormi, il se posera. Ah ça peut vous pourrir la vie ce genre de bête, surtout vexé !

Nous pourrions aussi parler de ce cerf qui, fou de rage, frappe un chasseur. Fallait pas essayer de le bouffer ! Et tout le monde le sait, un chasseur sans son chien n’est pas un bon chasseur, et il n’avait pas (ou peut-être plus) de chien. Mais imaginez-vous à sa place, on vous poursuit muni d’un fusil dans le but clair de casser la croûte avec votre chair. Et bien on se défend ! Et par la même occasion, on en profite pour venger nos semblables (qui ont sûrement fini dans vos assiettes, méchants carnivores) par un acharnement déterminé.

Mais encore, les animaux peuvent se venger des années après, une vengeance pour un mal perpétré par le passé. Faites du mal à un ourson, il s’en souviendra le jour où il vous reverra. Encore pire si c’est un éléphant, en effet il a été établi de source sûre que les éléphants de cirque se vengeaient des dresseurs qui les maltraitaient (et attention, ils n’oublient rien, eux, avec leur mémoire d’éléphant. Jeux de mots nuls, ok…).

Outre les situations animaux-humains, il y a aussi des situations où les animaux se vengent entre eux, un peu comme nous. Les personnes qui ont plusieurs animaux, ou ceux qui regardent beaucoup de documentaires animaliers (merci Arte la nuit), ont déjà pu voir ces moments si particuliers où les animaux communiquent. En général, ils parlent en leur « langue », donc on ne comprend pas, mais la suite de la scène est explicite. Pour illustrer ceci, je vais vous parler de mes chats. Ils sont deux, un vieux et un tout petit. Mignons. Sauf, lorsque le petit est arrivé. Nous, méchants maîtres que nous sommes, les avons empêché de sortir, pour pas que la petite boule de poils, nouvellement arrivée, ne se perde. A ce moment-là, on a pu voir le diabolisme s’immiscer dans le vieux chat. Il accusait le petit par des miaulements à chaque fois que la fenêtre était fermée. « Je sais que c’est ta faute ! » imaginait-on. Miaulements impétueux qui précédaient la furieuse vengeance. « Je peux pas sortir à cause de toi, en plus, tu prends toute la place, tu bouffes tout et tu me suis partout ». C’est exactement le genre de frustration que l’on voit chez les jeunes enfants humains. Et bien entre chats, c’est pareil : ils se vengent de ce genre d’injustice. Et ils se vengent comme les petits enfants, par un coup de patte. Dans le dos des parents.

Le vengeance chez les animaux : sentiment amer qui suit une situation où l’animal a été blessé physiquement/psychologiquement et cette rancœur dure jusqu’au moment où il y a vengeance, même s’il faut patienter plusieurs années.

La vengeance chez les humains : sentiment amer qui suit une situation où l’humain a été blessé physiquement/psychologiquement et cette rancœur dure jusqu’au moment où il y a vengeance, même s’il faut patienter plusieurs années.

Pardonner semble la réaction la plus raisonnable, mais souvent on confond le pardon et la faiblesse, alors on préfère se venger, venger ce mal qu’on nous a fait. Même si socialement c’est honteux, ça l’est toujours moins que de se laisser marcher dessus. Et finalement, on est pas si différent de cette troupe de babouins ou de ce cerf. Comme quoi 1+1 font 2, et la vengeance est universelle.

La vengeance en amour – Chapitre cinquième

Précis de petites vengeances

L’amour. Ah, ce doux sentiment. Ah, ce chant harmonieux qui résonne dans vos entrailles. Ah, ces millions de papillons qui s’agitent par la magie d’un regard. C’est beau. Au début !

Oui, l’amour c’est beau au commencement. Chéri. Mon coeur. Doudou. Je t’aime. Malheureusement, le temps a parfois raison de cette engouement si magique. Je te supporte plus. Sors de ma vie. J’ai rencontré quelqu’un d’autre. Bah oui, on ne se venge que lorsqu’on se sent offensé. Et on ne peut reprocher à quelqu’un de ne plus nous aimer. Alors que s’il part pour une autre, déjà c’est pas notre faute (soulagement) mais surtout, c’est pas correct (certes, on ne peut pas empêcher quelqu’un de tomber amoureux, mais on ne craque par sur une autre personne s’il n’y a pas de brèche dans la relation actuelle. En d’autres termes, il y avait une brèche et il n’a su se l’avouer, alors bon, c’est un peu un mensonge).

Donc qu’est-ce qu’on fait quand on se sent lésé ? Et bien, on s’énerve. Et cette énervement nous mène à vouloir se venger. Chaque séparation donne envie de faire chier l’autre. On espère qu’il sera seul et malheureux, bien entendu on camoufle ce souhait sous de banales gentillesses sociales. Pourtant, on souhaite lui pourrir la vie, comme il a osé nous pourrir le coeur. Petits plans machiavéliques et vile méchanceté se mêlent dans un cocktail molotov. Voyez, j’ai déjà élaboré ce que je pourrais faire si mon doudou souhaitait m’abandonner. Vous trouvez ça déplacé ? Non, non, c’est être prévoyant. J’ai déjà imaginé les pires tortures pour ses parties intimes, et je me suis aussi dit que c’était passible de prison. J’ai pensé à le harceler, mais bon, c’est pas une partie de plaisir pour celui qui hante. J’ai du redoubler d’inventivité. On sait que dans une maison, il y a des meubles plus ou moins utiles. Certains couples choisissent de partager chaque achat d’usage commun. Mais, si c’est un achat commun, ce n’est qu’à moitié à toi. Alors, j’ai acheté les tabourets du bar. « Mais pourquoi tu veux absolument les payer toi ? » m’a demandé mon doudou. « Le jour où tu me quittes, bah je prendrais mes tabourets. Et avec ta grognasse, vous mangerez debout ! ». C’est une menace effrayante, il faut avouer. « Oh mais t’inquiète pas, on mangera sur le canapé » me répondit-il en m’enlaçant dans un rire diabolique.

Ok, j’avoue, c’est pas une vengeance du tonnerre, mais ça peut tout de même être agaçant. Et si je couple cette menace à la prolifération de mites de son armoire, je peux même devenir démoniaque ! Imaginez, plus de tabourets de bar pour manger, et pas un seul vêtement présentable pour emmener la grognasse au resto ! Au début d’une relation, c’est important les apparences. Et connaissant mon ours, il devient ultra-méga méchant quand il a faim. C’est doooommmage.

Hormis ces séparations où la victoire est assurée, il y a celles où la bataille est longue. Surtout quand on se bat pour une cuillère toute rouillée et un vieux plaid taché. Il y a des petites batailles qu’on a trop vu. Le coup du téléphone subtilisé qu’on utilise pour faire des canulars ou téléphoner à sa famille à l’étranger au frais du larron. La destruction de son objet fétiche ou de ses vêtements. L’humiliation publique. Mais finalement, tous ces sales coups se ressemblent. Autant que les histoires se ressemblent, tromperies et mensonges en série. Pas très original au final…

On peut aussi ne pas se battre. Et c’est bien plus original. Autant que c’est méchant. Un départ non-annoncé, suivi d’un mépris surplombé d’ignorance. J’ai entendu cette drôle d’histoire au café un matin. Une fille a découvert que son petit ami la trompait. Et pas qu’un peu. Il menait clairement une double vie. Avec Sylviana. Double vie qu’il justifiait en lui disant qu’il devait partir quelques jours par çi, pour une réunion et par là, pour un contrat. Après avoir pleuré deux heures, elle a trouvé que c’était du gâchis que de laisser couler ce mascara MAC sur ses joues. Elle a donc tout prévu pour le lendemain matin : un départ dans les règles de l’art. Comme tous les matins, café de Monsieur servi au lit avec un sucre et une goutte de crème (agrémenté d’un crachat -petit-, il faut l’avouer). Monsieur part travailler et l’embrasse sur le front. La bande de copines débarquent, mission emballage d’habits, maquillages et autres produits de beauté. Le reste n’est qu’encombrement. Un coup de club de golf dans le téléviseur 32 ». Un petit mot sur la cafetière « J’espère que Sylviana sait faire du café ». Il ne manquait plus que d’être une mouche et de venir espionner au retour de Monsieur.

Pour être originale, il y a aussi la solution de rester. Mais de redoubler de créativité dans l’entreprise de pourrissement de vie des moitiés infidèles. Faire une lessive trop chaude. Renverser le café sur sa cuisse. Oublier de laver tous ses caleçons. Repasser sa chemise avec un faux-pli. Oublier de changer les piles du réveil. Verser du lait qui a tourné dans son café. Echanger malencontreusement les pots de sel et de sucre. Percer ses pneus le jours de la réunion ultra-méga-importante. Casser l’ampoule de la salle de bain où les épingles à cheveux se sont renversées. Il suffit de se laisser emporter dans les flots du quotidien.

Pour exemple, il y a quelques temps, un fait divers a fait le tour du web : un homme a été quitté par sa femme, une fois qu’elle l’eut trompé. Il décida donc d’acheter la maison en face de celle de son ex-femme. Déjà, je trouve ça fort. Mais le personnage est encore plus inventif. Comme celle-ci ne perdit pas de temps avant de vivre avec son amant, le mari trompé investit plus de 7000 dollars pour faire construire un doigt d’honneur géant, 4 mètres de haut tout de même, dans son jardin. Et dans son élan de gentillesse, il a aussi ajouté des éclairages nocturnes afin que cette charmante personne malhonnête puisse profiter de la vue même de nuit. En voilà de l’argent bien dépensé !

La vengeance enfantine – Chapitre second

Précis de petites vengeances

L’esprit de vengeance apparaît dès l’enfance. La douce enfance. La tendre enfance. Cette enfance où tout le monde croit que l’on est innocent. Surtout nos parents quand on les regarde avec nos charmants yeux. On s’en rappelle tous de ces moments où l’on sait qu’on a fait une connerie et qu’on va se faire gronder (oui, quand on est enfant on dit pas de gros mots!), alors, on regarde nos parents, en disant « je suis désolé » des yeux et l’on tire sur notre pull avec nos petites paluches. On sait parfaitement qu’ils sont prêts à tout nous pardonner, surtout avec une bouille pareille, mais bon il faut faire bonne figure, alors on est quand même puni. Mais toujours un peu moins que ce qui était prévu. Cette capacité baisse avec l’âge, inversement proportionnel à la croissance de notre inventivité en matière de vengeance. Parce que oui, quand on est enfant, on se venge comme on peut. Et puis, on veut pas perdre tous ses copains d’école, donc on essaie de rester discret. Mais un enfant n’est jamais discret. C’est un peu comme un chat, quand il fait une connerie et que tu t’approche dudit lieu où tu vas trouver une crotte, il s’enfuit se cacher. Les enfants sont pareils. Et puis, c’est maladroit. A croire qu’avant 20 ans (et encore), l’humain est atteint d’un léger (ce n’est pas un sarcasme… Non, non, du tout) problème de préhension et coordination palmaires. Sans parler des pieds. Et à partir de 60 ans, ça se détériore à nouveau.

Heureusement, une fois âgé, t’as le droit de te venger et c’est même conseillé de faire des crasses, ça amuse les petits enfants. Ah oui, parce que les enfants sont sadiques. La preuve, ils torturent les insectes ! Et puis, ils se moquent du malheur des autres (bon, nous aussi, mais on se tient un peu. Parfois…).

Donc les enfants sont sadiques, surtout entre eux. Vous vous rappelez de celui qui vous volait votre goûter, ou de celle qui vous tirait les cheveux ? Et combien de fois n’a-t-on pas fait souffrir notre voisin de classe ? Oui, oui, on se rappelle, mais bien entendu c’est un vague souvenir, mais inavouable. Surtout, on se rappelle que « c’est lui qui a commencé ! ». Coup classique. C’est toujours l’autre qui commence, alors on se venge, puis pour l’autre « c’est toi qui a commencé » alors il se venge et on finit avec des crayons cassés et des cahiers gribouillés. Ok, c’est pas dramatique, mais à l’époque ça l’était ! Vous niez mais c’est parce qu’on ne vous a jamais déchiré la fourre que votre maman avait fait pour votre cahier. Déjà, c’est méchant parce que c’est ma maman qui l’a fait, et en plus, j’ai eu une remarque dans mon agenda. Pour un enfant, c’est terrible. Pour les enfants, la frustration n’existe pas. Tout n’est que plaisir et caprice. Alors personne n’a le droit d’être méchant avec. Tu dessines sur mon cahier, je détruis le tien. Tu vole mon goûter, je pèterai sur le tien. Et oui, y a pas de juste milieu. C’est tout ou rien, noir ou blanc. Mais ça, c’est à cause des dessins animés où tout est manichéen, être le méchant c’est pas bien, être le gentil c’est bien. Alors si quelqu’un m’embête et ben je me défend. Visiblement, ils ont manqué la leçon intitulée « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ». Ou peut-être que y a pas de leçon sur ce thème. C’est vrai qu’on l’apprend tous à nos dépends. M’sieurs, M’dames les Professeurs, veuillez laisser tomber les mathématiques (de toute façon, on aime pas ça) pour nous apprendre cette règle si simple du savoir-vivre. Passons, passons.

En remontant le temps (comme toute personne sentant les 30 ans plus proches que les 20), je me suis remémorée tous ces vieux coups que j’ai pu faire, juste parce que ça n’allait pas comme Madame la Princesse l’avait décidé. Tenez, un jour, j’ai pris une punition d’allemand, 100 flexions tout de même, à cause de ma voisine de classe qui hurla de façon impromptue lors du cours. Impromptue n’est pas le terme. J’avais trouvé un petit tournevis et j’ai voulu tester si ça se vissait dans la peau humaine (la sadisme enfantin). Donc, j’ai testé. Et oui, ça visse. Donc, elle a hurlé. Donc, la prof a demandé ce qui se passait. « C’est pas moi, c’est Sara ». « Sara, je veux 100 flexions pour demain, avec des verbes différents » (j’étais une élève dissipée et la prof le savait… Pas besoin de prouver que c’était moi. Et je pense que mon regard surpris n’a pas joué en ma faveur). Donc, j’ai rendu la punition le lendemain. Mais je n’en ai fait que la moitié. Ma voisine de classe avait hurlé et m’avait balancé, moucharde. Elle en a fait l’autre moitié.

Il faut avouer que parfois, je perdais. Plus tard dans ma scolarité, j’avais une voisine de classe un peu taquine. Je dis un peu, mais c’était tous les jours ! Elle gribouillait mes affaires (à 16 ans, c’est toujours marrant), je faisais pareil, pour ne pas me laisser faire. Jusqu’au jour où j’ai réalisé qu’elle avait été plus maline. Je vous situe l’histoire : examen d’histoire, histoire et moi pas vraiment copain, notes d’histoire comme seul secours. Je lis la question. Je panique. Je relis la question. Je repanique. Je lis encore la question. J’essaie de la comprendre. J’ai envie de pleurer. Je respire. Je prends chaque mot un par un. « Lors de gnia gnia gnia… ». Alors gnia gnia gnia. Trouvé dans mes notes. « … il y a des éléments marquants. Lesquels ? ». Relecture accélérée. « Il y a trois cacas : ». Comment ça, trois cacas ?! J’ai quand même pas noté ça ?! J’essaie de trouver le vrai mot. Je me tapote le menton de mon stylo effaceur. Oh le stylo effaceur ! Elle (oui, ma charmante et adorable camarade) a effacé le mot et l’a remplacé par caca. Et c’est là que j’ai abdiqué. Bien sûr, j’ai continué cet agréable petit jeu, j’allais pas avouer publiquement ma défaite. Surtout que cette brave guerre faisait marrer toute l’assemblée, et nous avec. Mais ses vengeances étaient inégalables.

Il ne faut pas perdre de vue que la vengeance est un apprentissage de la vie. C’est comme apprendre à marcher, c’est presque inné. En effet, enfant, nous sommes adeptes du caprice pour faire entendre notre mécontentement. Taper des pieds, casser des objets, se jeter à terre, pleurer en public et je passe ceux des enfants les plus insupportables. Mais avec l’âge, ça fait un peu mauvais genre. Imaginez Mamie se jeter à terre et taper des pieds parce qu’ils n’ont plus son whisky en rayon !

On explique donc aux enfants, par des moyens plus ou moins radicaux, que ce n’est pas un comportement acceptable. Ma mère m’a mordu la cuisse pour me faire cesser de criser et tenez vous bien, je me suis tue et jamais, au grand jamais, n’ai osé réitérer cette expérience. On apprend donc, à notre plus grand regret, que la frustration fait bel et bien partie de la vie et que le principe de plaisir n’est qu’un vilain mensonge crée par notre cerveau puéril d’enfant. Alors, on écoute le principe de réalité et on essaie d’accepter la frustration. Chose impossible. Personne ne peut accepter de se laisser faire par Frustration, traîtresse ultime de nos envies. Puis, le dernier caprice explosé, l’enfant devient Adulte. Adulte frustré. Adulte prisonnier de la toile des normes. Toile des normes dont il se libérera en étant vicieux. Alors la leçon suivante commence, et c’est Vengeance qui s’improvise maîtresse d’école.

Un peu de savoir-être – Chapitre premier

Précis de petites vengeances

Avant tout propos, la conjugaison. Oui, il est très important de savoir conjuguer les verbes. Et se venger en fait partie. Surtout quand on choisit de pratiquer ce huitième art humain. Je vous parle d’un huitième art car les sept premières places ont déjà été attribuées par Etienne Souriau, en 1947. Faudrait revoir ce classement depuis le temps, surtout avec l’arrivée d’internet, de Wikipédia et d’un choix affolant de chaines télés. Bref, ce philosophe français a classé sept arts sur la base de leur caractéristiques sensorielles. Vous me direz que la vengeance n’est pas un art, pourtant il me semble en avoir toutes les caractéristiques : expression, imagination, perception possibles diverses, représentation/abstraction. Mais c’est un autre débat.

Je vous présente ici, un tableau de la plus haute importance :

Ce tableau est à utiliser dans un laps de temps très court, ou lors d’une conversation avec quelqu’un qui ne parle pas bien la langue, attention à bien coupler le verbe avec des adverbes simples, ou une personne plus simple (ceci n’est pas une injure, juste un constat que certaines personnes ont eu moins de chance que d’autres, à savoir vous, mes lecteurs). Il est donc conseillé d’utiliser les temps de conjugaison présenté dans ce tableau dans la vie quotidienne, au bureau, avec votre doudou, entre amies. Il est important de bien les utiliser pour garder toute crédibilité. Rester crédible est important, de manière générale, bien entendu. Rien de plus classe qu’une personne appliquant une éloquence irréprochable. Parce que oui c’est moche les erreurs. Même dans une ère SMS où l’on sait à peine écrire « parce que » (non, l’orthographe correcte n’est pas pck).

Sachez utiliser les bons mots, au bon moment, cela vous donnera de la cohérence et les gens vous écouteront. Soit, utiliser les mots appropriés en fonction de votre interlocuteur, car oui s’il ne comprend qu’un mot sur trois, vous risquez de perdre son attention. Ah, et au risque de vous apprendre une chose simple, ne confiez pas n’importe quoi à n’importe qui, surtout si c’est votre plan de vengeance. La « populace » a la bouche qui traine et la langue qui fourche ! Il suffit qu’une personne malintentionnée, ou juste un peu simplette (la copine « met-les-pieds-dans-le-plat » qu’on adore mais à qui l’on ne confie rien) parle de vos idées en mauvais compagnie, cela pourrait remonter à votre justiciable, mais ça, on le traitera plus tard. Veillez à ne pas vous lancer dans cet art avant la fin de ce précis, le chapitre onzième n’ayant été rédigé que pour vous faciliter la vie.

Revenons à la conjugaison, lors d’un apéro dînatoire (ça fait très chic), car oui, la vengeance est socialement acceptée lorsqu’elle est justifiée et suffisamment classe. Dans ce genre de cas, il est conseillé d’utiliser des conjugaisons au passé composé, « je me suis vengé », au plus-que-parfait, « je m’étais vengé » ou au futur, le futur antérieur faisant un peu trop lâche, et il faut admettre qu’on ne marque pas de point « audace »1 dans la jungle sociale en disant « je me serai vengé », sauf si la suite implique un accident à votre victime.

Bien entendu, on ne souhaite pas malheur à quelqu’un, surtout si cette personne ne vous a rien fait. Tenez, un jour, je regardais une fille se délecter de ses frites, une par une, en plusieurs morces. Durant une demi-seconde, je l’ai imaginée, tombant de son tabouret et renverser ses frites sur son visage, ce qui c’est effectivement passé dans la minute qui a suivi. Toutefois, lors de vengeance, il ne faut pas souhaiter du mal à autrui, ce qui nuirait fortement à notre Karma, il faut assumer distinctement les raisons et les conséquences (ce qui fera croire au Karma que c’est une bonne chose et non de la méchanceté bien que méritée) mais nous expliciterons ceci à la fin de l’ouvrage.

Vous comprendrez que je n’ai pas cité le conditionnel, la vengeance est une décision qui s’impose et non que l’on pense, peut-être, éventuellement, pouvoir choisir. La vengeance s’inspire en elle-même, d’elle-même. La méthode de vengeance est certes un choix, mais ce choix n’est que le résultat d’un sentiment si puissant qu’on ne peut y déroger.

Frustration et injustice envahissent notre amygdale, soit LE centre des émotions. Oui, celui-la même qui vous pousse à l’hystérie et la crise de larmes. C’est physiologique, il faut un déclencheur pour amener le système nerveux autonome à agir et réagir. Un peu comme danger = fuite ou mécontentement = cris, ici c’est frustration = vengeance. Bah oui, on est mécontent, mais on a pas le droit de crier, alors on se frustre, à la limite on s’offusque et plus rien ne va. Cause à effets. Effets des plus graves, surtout en nous, où ça bouillonne comme un jeyser. Ce cri reste coincé comme une arête, en travers de la gorge.

Mais bon, c’est pas si simple. Enfin si, mais la vengeance est bien plus complexe, ne serait-ce que pour la conception du plan parfait. Depuis 2004, il serait prouvé que la vengeance, dans certaines circonstances, provoque du plaisir. En effet, ce petit piquant viendrait de la stimulation du centre du plaisir, un peu comme un addict qui prend sa drogue. Et c’est exactement une drogue, illicite dans certains cas mais tolérée dans d’autres. C’est drôle ce parallèle : on n’a pas le droit de tuer ou de blesser quelqu’un, même pour se venger (et des fois, ça démange, je vous l’accorde), tout comme on n’a pas le droit de consommer des drogues, même un petit pétard, par contre, on peut se venger, par la loi ou par un sale coup presque innocent, tout comme on peut boire un verre de vin.

Plus précisément, Michael McCullough, professeur à l’Université de Miami, explique qu’il y aurait une logique de la revanche. Les animaux sociaux ont des mécanismes dans leur cerveau qui les empêcherait de blesser leurs semblables, sauf ceux qui ont choisi de faire du mal (on n’a pas dit que les animaux sociaux avaient un mécanisme de soumission illimité), ainsi la logique de la revanche peut être appliquée à titre de « punition » pour ces hérétiques. C’est ce qu’on appelle en économie le modèle coût-bénéfice : plus la vengeance est forte, moins le mal perpétré est rentable au vilain qui vous a blessé.

128 jours

Nouvelles de peur

Cette nouvelle a été rédigée dans le cadre du concours Webstory 2016 sur le polar et a remporté le 3ème prix.

Lisez la nouvelle ici !

Jour 112

– Madame Zambetta, parlez-nous un peu de l’enquête. Vous avez été la première intervenante sur chacun des drames. Comment l’expliquez-vous ?

J’avais déjà bien compris qu’ils me tenaient pour responsable de cette enquête bâclée. C’est d’ailleurs pourquoi je n’avais plus le droit au statut d’Inspectrice.

– Comprenez bien que nous sommes là pour comprendre ce qui s’est passé. Et surtout comment un meurtrier, ou une meurtrière, a pu vous échapper pendant près de quatre mois alors qu’il, ou elle, laissait un indice à chaque crime.

En étais-je responsable ? Quatre morts. Un par mois. Toujours des hommes. Et avec un modus toujours plus violent. Quatre morts. Toutes marquées d’un indice. Et ce foutu panneau jaune de la Police scientifique.

– L’auteur, masculin ou féminin, laisse un indice et le marque et vous n’avez toujours aucun suspect.

Ni un foutu témoignage ai-je failli leur rétorquer. Mais ça aurait été comme me tirer une balle dans le pied. Je n’avais que quatre indices. L’auteur maîtrisait le sujet et ne laissait aucune trace sauf ses foutus indices farfelus. Pour lui, ce n’était qu’un jeu.

– Madame Zambetta, vous étiez la première sur toutes les scènes de crime. Aucune trace, sauf les indices, n’a pu être trouvée. Comprenez que nous nous questionnions.

– Vous pensez que c’est moi ?!

– Pour l’instant, nous nous questionnons. Mais beaucoup d’éléments vous accusent. Vous avez suivi des cours de sciences forensiques, vous connaissiez tous les lieux de crimes et y avez été aperçue quelques jours avant les drames…

– J’ai compris. Il vous faut un coupable. Enfermez-moi et vous verrez que les meurtres continueront !

J’ai toujours été trop impulsive et souvent mes mots dépassent ma pensée.

– … Les meurtres, au vu de leur nature, sont sûrement perpétrés par une femme célibataire. Vous êtes célibataire et votre dernière rupture s’est mal déroulée…

– Excusez-moi,  mais quel est le rapport avec ma dernière rupture ?!

Ce discours de psychologie de comptoir commençait à m’agacer. William était quelqu’un de fougueux et notre rupture avait été agitée. Oui, on s’était battus. Mais cette histoire ne regardait personne. Oui, la police avait dû intervenir. Mais c’était il y a plus de trois ans.

– Lors de votre rupture, deux agents ont dû intervenir chez vous. Vous étiez en sang et vous aviez arraché l’oreille de votre conjoint.

On dit qu’il faut parfois savoir se taire.

– Au vu des actes perpétrés dans ces crimes et de votre potentielle implication, nous vous relevons de vos fonctions et vous gardons en préventive.

On dit que le silence est d’or. Enfin, on dit…

Les origines d’un projet

La Petite Fille qui voulait être remarquée

Avant toute chose, je tiens à te remercier Lecteur. Tu fais partie de ceux, ou celles, qui m’ont remarqué. Tu as fait confiance à ce titre un peu farfelu, et à cette préface gueulante.

Tu as été attentif à la Petite Fille qui écrit ce texte, tu l’as écoutée et tu as fait ce que beaucoup ne font plus, tu lui as laissé sa chance.

A nouveau, tu dois te demander ce que je racontes, et c’est bien pour ça que je vais commencer par les origines de cet écrit et te présenter pourquoi je l’ai écrit.

L’idée de ce projet est née de nombreuses conversations avec des amis et des collègues, de leurs conseils et de leurs vécus. J’ai fait un burn-out. Et j’ai mis beaucoup de temps à l’accepter. J’ai mis beaucoup de temps à oser dire « je n’en peux plus ». C’était comme échouer. Et aujourd’hui, je peux affirmer que l’échec était de ne pas l’admettre, de me forcer, de pleurer chaque matin et de me convaincre que j’étais faible si j’abandonnais. Le jour où je l’ai compris, je me suis libérée de cette emprise qu’à le monde du travail sur ma Petite Moi intérieur. Cette Petite Moi intérieur qui me pousse à être trop exigeante avec moi-même, trop humble aussi, qui ne veut pas s’imposer pour ne pas déranger, qui pense devoir être parfaite et la meilleure, et surtout qui refuse de montrer le moindre signe de faiblesse.

Le jour où je l’ai compris, j’ai osé dire haut et fort « non ce n’est pas normal et non je ne veux pas de cette vie-là ». Le dire m’a permis de respirer à nouveau. Oui, de respirer. Je m’étais tellement mise la pression que j’ai développé un asthme violent et que je ne respirais qu’à 50% de ma capacité pulmonaire. Comme on m’a dit « on m’a pompé l’air ». Le corps sait te faire savoir quand c’est trop. J’ai retrouvé mon souffle et ma joie de vivre avec. Et j’ai choisi d’en parler et de l’écrire.Passons maintenant au Pourquoi ? C’est vrai ça. Pourquoi ? Déjà pourquoi pas. Ne rien dire, n’aurait que renforcer l’échec que j’ai vécu face à cette situation. J’avais besoin de le dire au monde pour moi, mais aussi pour transformer le néfaste en quelque chose de positif. Une expérience à raconter pour aider d’autres personnes dans cette situation. Je ne pense pas être une personne très différente du commun des mortels. Et c’est bien au gré de ces conversations que j’ai compris que je n’étais pas la seule. A des degrés différents bien entendu. Mais il y a, aujourd’hui, quelque chose qui coince avec le monde du travail. Beaucoup de choses, en fait. Il faut toujours en faire plus, toujours donner plus, et souvent ce n’est ni remarqué, ni reconnu. Il faut avoir plus de diplômes et de qualifications qu’il n’est possible d’en assimiler en tout une vie. Il faut de l’expérience avant même d’avoir eu le temps d’en acquérir. Il faut être le plus performant. Parfois, il faut être un requin. Il faut faire face à des collègues qui veulent briller et qui seront prêts à écraser les autres pour ça. Il faut travailler pour des managers et des boss qui prendront les mérites d’un travail accompli sans même dire « Bravo ». Il faut composer avec de nombreuses injustices et différences de traitement. Il faut oser s’imposer et se battre pour obtenir des avantages, mais pas trop pour ne pas devenir « le chiant de service ». Il faut se vanter mais rester humble, parce que c’est mal vu. Il faut « lâcher prise » comme on nous dit tout en restant joignable et connecté 7/7. Il faut tout donner pour un emploi, un patron, une réussite professionnelle qui peut s’écrouler du jour au lendemain. Et il faut oublier cette incertitude de ce que sera demain. Il faut être un demi-dieu et omettre qu’on est juste des êtres humains.

Alors oui, il y a beaucoup de contresens dans le monde du travail actuel. Ce sont des problèmes, qu’en tant qu’employé, on alimente et d’autres qu’on accepte simplement. Mais si on ne fait rien pour changer cet état actuel, non seulement, on va devenir des générations de névrosés déprimés qui noient leur insatisfaction dans la bouteille de rouge du soir, mais on va aussi devenir les petits esclaves d’un monde du travail qui dirigera une vie dont nous devrions être les maîtres. Et c’est ça que je veux changer. Peut-être que je n’aurai eu que 10 lecteurs, mais j’aurai au moins touché 10 personnes et peut-être changé 10 perceptions. J’aurai transformé du négatif en quelque chose de bon. Du moins, je l’espère.

L’amitié

Si j'avais un gueuloir

Le temps fait les amitiés. 

Et les amitiés défont le temps. 

Mais les amitiés, celles qui jalonnent ta vie et font ce que tu es devenu. Toi, petit bout de femme si indécis. Toi, petit homme si fort. Toi, grand cœur d’artichaut. Et toi, petite peur de l’abandon rassurée. 

On peut dire que généralement, elles nous apportent beaucoup. Ne serait-ce qu’en heures de longévité vu le temps qu’on passe à rire avec nos amis. Mais elles te forgent aussi. Parfois à coups dans la gueule.

L’amitié, c’est ça. C’est cette partie de ton cœur où ceux que tu aimes ont le droit de te dire ce qui blesse. Ce n’est jamais un jugement, toujours un conseil. Ce n’est jamais une moquerie, toujours un signe de complicité. Ce n’est jamais un crise de nerfs, toujours un cris du cœur, souvent blessé. Si un ami te dit qu’il ne te voit jamais, ce n’est pas qu’il te reproche de ne pas être là, c’est qu’il souffre de cette distance. Alors oui, il y a d’autres moyens de le dire. Des moyens plus adéquats… 

Mais c’est ça aussi, un ami. Une personne qui ne porte pas de masque face à toi. Elle te dira « tu m’emmerdes », au lieu de faire semblant de t’écouter. Elle te dira « tu as tort » plutôt que de jubiler de ta chute. Elle sera là quand tu pleures au lieu de t’écrire depuis LA soirée trop bien que TU rates. Un ami t’accepte avec tes défauts et prend soin de tes douleurs. Il connaît tes faiblesses et fera en sorte de les panser. Il saura te montrer que ta peur est incohérente, non pas en hurlant, mais en te prouvant le contraire, jour après jour, mois après mois, voire années après années, s’il le faut. Il persévérera jusqu’à ce que tu redeviennes rationnel.

C’est pour ça qu’on ne se cache jamais d’un ami. Qu’il soit un ami de longue date, ou de quelques semaines, c’est un feeling qu’on sent…ou pas. Un feeling de proximité parfois ou un feeling malsain. Celui où tu ne sais si tu peux te fier au regard étrange de cet inconnu, car finalement nous ne sommes que des inconnus les uns pour les autres. Des inconnus qui communiquent. Communication d’un instant. Un instant où se crée cette étincelle. Etincelle de sincérité. Sincérité d’amitié. Ou étincelle parfois factice. Car malheureusement, on ne sait pas tous aimer. On ne sait que s’aimer. Mais aimer, en amour ou en amitié, c’est juste avoir besoin de l’Autre pour ce qu’il est. Alors oui, on attend tous quelque chose de notre ami. Ne soyez pas hypocrites et acceptez qu’on attend toujours quelque chose des autres. Mais on attend quelque chose parce que c’est important. On attend un geste, une parole parce que ça nous importe. Il ne faut pas confondre attendre quelque chose car on aime et faire quelque chose dans le but d’obtenir un retour. Sinon vous êtes psy et on vous paie pour écouter.

Apprendre à voir ses propres défauts pour accepter que les autres aussi en ont. Car oui, on nous dit toujours d’accepter ses défauts, comme si autrui n’en avait pas. Alors on les accepte, à contrecœur, parce que ça fait mal. On finit par les revendiquer, parce que ça dédramatise. « Je suis une sale princesse capricieuse ouais, mais moi au moins j’avoue ». Oui, accepter que personne n’est parfait, c’est accepter qu’il faut arrêter d’attendre des choses que l’on ferait pour nos amis. Parce que nos amis, ce n’est pas nous et que c’est pour ce qu’ils sont, qu’ils le sont, nos amis.